Jacques Lalié condamné à six mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité pour favoritisme

Jacques Lalié au Congrès.
Le président de la province des îles comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel pour des faits de favoritisme et travail dissimulé. Il a été relaxé pour deux infractions mais condamné dans l'affaire du renouvellement du parc informatique de la province.

C'est un mois de février décidément chargé d'un point de vue judiciaire pour Jacques Lalié. Le président de la province des îles, condamné il y a quelques jours à 4 mois de prison avec sursis dans le cadre d'un accident en état d'ivresse, a écopé ce mardi d'une nouvelle peine : six mois de prison avec sursis, 300 000 francs d'amende et une inéligibilité d'un an. 

L'homme politique a été condamné pour favoritisme, dans le cadre de l'attribution d'un marché public passé en 2020 pour moderniser le système informatique de la province. Un contrat estimé à 28 millions de francs, pour lequel l'entreprise selectionnée n'était ni la moins chère, ni celle ayant obtenu la meilleure note globale. 

Plus tôt dans la journée, Jacques Lalié avait affirmé ne pas avoir "souhaité causer de l'injustice vis-à-vis des entreprises". "Ce serait me mettre en porte à faux dans ma démarche politique et dommageable que les positionnements du tribunal cassent le travail que j'effectue depuis plusieurs dizaines d'années", avait-il estimé.

Le ministère public avait de son côté requis une peine de 12 mois de prison avec sursis, une amende de 500 000 francs et une période d'inéligibilité de deux ans. 

La relaxe pour deux infractions

La justice a en revanche relaxé le président de la province des îles dans le cadre d'une deuxième accusation de favoritisme et de faits de travail dissimulé. Il était question des conventions de fonctionnement passées entre l'institution et une société de communication de 2019 à 2022, pour un montant de plus de 18 millions de francs.

La gérante de cette société de communication, une proche de Jacques Lalié, avait assuré auprès de lui des missions de chargée de communication et des relations presse pendant un an et demi. De quoi soulever la question d'une possible "fausse sous-traitance", délit dont l'homme politique a finalement été innocenté ce mardi.

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