A Lifou, le confinement n'a pas eu trop d'impact pour ce couple d'apiculteurs de la tribu de Hunëtë. Il a su tirer les leçons de la crise précédente.
Martial et Adèle Ehnyimane sont deux apiculteurs passionnés. Le couple s'est lancé dans cette activité il y a dix ans. Ce jour-là, ils préparent une commande pour un magasin de l'île. Une première commande depuis la levée du confinement. "Ils ont commandé 48 pots et 6 bouteilles de miel", détaille Martial. C'est près de trois tonnes de miel en moyenne que leurs abeilles produisent en moyenne chaque année. Un stock qu'ils écoulent facilement notamment auprès des commerces de Lifou et de Nouméa.
Moins de miel à cause des pluies
Mise en pot, étiquetage, mise en carton, livraison, Martial et Adèle font tout de A à Z. Mais aujourd'hui leur préoccupation est bien différente. « J'ai 62 ans, je commence à être fatiguée et j'ai demandé à mon fils de reprendre le projet plus tard », nous confie Adèle. Autre source d'inquiétude, la chute de production du précieux nectar dans les prochaines semaines. Non pas à cause du Covid-19, mais la faute aux épisodes de fortes pluies et aux cyclones.
Anticiper la production
Cette fois, le confinement bis a été sans effet sur leur entreprise. Dans l'apiculture, il n'y a pas de secret dit Martial. Tout est une histoire de gestion. " On sait qu'une ruche c'est neuf cadres. On calcule tout par rapport à la sortie vers le marché."
Protéger la filière
Pour continuer à payer les traites, Adèle ne percevra pas les indemnités d'extraction pendant deux mois. Pour ces fervents défenseurs de l'apiculture, pas question de mettre à mal la filière. Ils espèrent que le miel des Loyauté reste sans exempt de toute maladie au même titre que les îles, aujourd'hui Covid-Free.
Le reportage de Clarisse Watue et Carawiane Carawiane :