Cette citerne de 80 mètres cubes a été construite en 1939. Située à proximité de l’église de Hnacaôm, les habitants venaient y puiser de l’eau pour cuisiner, pour faire la lessive ou pour se laver.
Un moyen de sauver le patrimoine
Laissée à l’abandon depuis plusieurs années, l’ouvrage est remis à neuf. Un chantier communautaire auquel participent les jeunes de la tribu. Les travaux sont chapeautés par un entrepreneur, Bitrë Qaeze, originaire de la tribu de Wedrumel, s’est lancé il y a deux ans dans la rénovation de citernes.
Petit à petit, on voit que les citernes disparaissent. On profite de l’eau du robinet. Et la problématique c’est qu'en maintenant le robinet est très calcaire. Et donc j’ai essayé de trouver une solution. Aujourd’hui, la solution était de rénover les citernes.
Il s’agit de leur troisième chantier communautaire, après Traput et Wedrumel, la main d'œuvre de la tribu, essentiellement des jeunes sont sollicités. Leur participation est une façon de valoriser le travail de leurs aïeux.
Cela nous sert plus tard aussi, et pour nous savoir comment cimenter les murs, coffrer, cela nous servira. C’est une fierté, malgré le confinement nous sommes réunis dans la joie et la bonne humeur, c'est le plus important.
Un patrimoine chargé d’histoire, le pasteur Caiko qui repose ici, aurait assisté à la fin des travaux de la citerne de Traput, lorsqu’il exerçait son ministère dans cette tribu de Lössi. Citerne que l’entrepreneur et ses apprentis ont remis à neuf il y a quelques mois. “Quand on descend dans les citernes, on se demande comment les vieux ils ont fait pour creuser les citernes, à l’époque il n’y a pas de matériel adapté, rien.”
L’an prochain d’autres chantiers communautaires sont prévus, un par district : rénover une citerne coûte environ 1,5 millions de Fcfp.
Reportage de Clarisse Watue, Philippe Kuntzmann :