L'Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités (USTKE) et le vice-rectorat s'opposent concernant la Section d’enseignement professionnel (SEP) de La Roche, sur l’île de Maré. Le syndicat refuse la fermeture annoncée de son CAP gestion et commercialisation des produits locaux. Il a déposé, mardi 3 mai, un préavis de grève dans tous les établissements secondaires publics et privés. L'USTKE dénonce la politique éducative du vice-rectorat.
"Pour nous, c'est une incohérence. On parle d'accompagner les jeunes tout au long de la vie et, en même temps, on ne met pas les moyens pour qu'ils puissent l'être. Fermer la SEP pour des raisons budgétaires, fermer la SEP pour des raisons d'effectifs, pour nous, ce ne sont pas des motifs qui prévalent", explique Mélanie Atapo, première vice-présidente de l’USTKE.
"Travailler en partenariat pour développer la politique éducative"
"Il faut que le vice-recteur, avec les différentes collectivités et les institutions, puisse s'asseoir avec nous réfléchir, travailler en partenariat pour développer la politique éducative, sur Maré, à travers la Sep. Il y a d'autres filières, notamment au niveau de la mer et de la pêche", poursuit la syndicaliste.
Au-delà de la fermeture de la SEP, ce sont plus largement les Antennes de lycée professionnel (ALP) qui sont menacées de fermeture, en Nouvelle-Calédonie. Or, ces structures de proximité délivrent des formations en alternance diplômantes et luttent contre l’échec scolaire, rappellent les syndicats. Une réunion du conseil consultatif de l'enseignement a lieu, ce mercredi.
Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Nadine Goapana :