Le 31 juillet 1953, le caboteur baptisé La Monique part de Tadine à Maré pour rejoindre Nouméa, mais jamais il n’arrive à destination. A son bord, 126 passagers et son équipage ont sombré. Ce drame reste un grand mystère, l’épave du bateau n’a jamais été retrouvée malgré les nombreuses recherches ces dernières années. Les autorités administratives de Maré ont décrété une journée fériée à la date anniversaire de ce drame qui a marqué des générations de Calédoniens.
Transmettre à la jeune génération
Dans la petite école de Atha, les élèves de CE1 répètent leur spectacle depuis plus d’un mois : un texte qui retrace l’histoire de La Monique. Entrecoupé par un chant, le refrain de cette fameuse chanson est composé en hommage aux disparus de La Monique. "On a appris que La Monique faisait 34 m de long", lance le jeune Dominik, fier de ses connaissances.
Sa maîtresse, Laëtitia, reconnaît l’importance de transmettre l’histoire. "C’est une date assez proche, ça pouvait être leurs grands-parents, leurs arrières grand-parents donc c’est bien qu’ils connaissent un peu cette histoire et comprendre aussi certaines choses, comme le monument à Tadine", explique-t-elle.
La mairie de Nengone organise les commémorations sur l’île depuis neuf ans. Une initiative pour que cet évènement reste gravé dans la mémoire de la jeune génération. Cette année, les célébrations seront accès sur la culture : danses, chants et sculptures rythmeront la journée du 31 juillet.
Le reportage de Clarisse Watue et Louis Perin.