Après un concert qui s’est prolongé jusque tard dans la nuit, ce dimanche a débuté avec le culte. Place ensuite à la Fête de l'avocat à proprement parler. Une fête ancrée depuis 30 ans désormais dans la vie des Maréens.
A l’origine, une poignée d’agriculteurs. Aujourd'hui, la fête fédère les producteurs, du plus petit au plus grand. Et à Nece, chacun propose sa récolte, avec des variétés très différentes. Alphonse Ngadaé, technicien d’Arbofruit pour la zone sud-ouest, peut vous aider à faire le bon choix. "Les meilleurs, on va dire que ce sont les plus sucrés. Les gros, on dit qu'en général, ils ne sont pas sucrés. Mais il y a un inconvénient, plus l'avocat est petit, plus le noyau est petit. Et il n'y a donc pas beaucoup de chair. Alors que ceux qui ont des gros noyaux, ont beaucoup de chair, mais beaucoup moins de teneur en sucre."
Pas besoin de vinaigre en entrée
Et Alphonse Ngadaé a choisi sa variété préférée. "Moi, celle que j'aime bien, c'est une des plus petites : la Charline avec une teneur en sucre de 15%. Pour la manger en entrée, il n'y a pas besoin de vinaigre."
Moïse, lui, a une préférence pour les avocats cornichons. C'est ainsi qu'il a baptisé cette variété provenant de noyaux qui ont poussé devant son habitation. Pendant longtemps, il a pensé que cet avocat n'était pas comestible. Mais il s'avère délicieux, à déguster avec la peau.
Le reportage radio de Marguerite Poigoune :
Des avocats toute l'année
Il y a de nombreuses variétés d'avocat en Nouvelle-Calédonie, une cinquantaine selon l’institut de recherche sur les fruits et agrumes (IRFA). Mais impossible de dire combien d'entre elles poussent à Maré, selon Alphonse Ngadaé. Les croisements se font naturellement au gré des polinisateurs. "Parmi les plus courantes, il y a la Pernod dans les grands vergers. Ensuite, on a la Choquette et la Hall. Notre but avec l'institut agronome calédonien, c'est de mettre en place des vergers et d'avoir des avocats tout au long de l'année."