Si la pluie a contraint certains à annuler les activités de plein air, elle a amené du monde sur les stands de la 29e édition de la fête de l’avocat et notamment celui consacré aux techniques de culture, où Alphonse Ngadae, technicien Arbofruits, a montré comment greffer un avocatier.
Pour que l’opération soit réussie, il y a quelques règles à connaître : enlever les feuilles du greffon avant de l’inciser et avant de sectionner le porte-greffe. Une fous l’opération réalisée, il faut entourer la nouvelle pousse « avec du ruban à greffer, en commençant par le bas. » Ensuite, « pour savoir si la greffe est réussie, il faut laisser une feuille, poursuit Alphonse. Si une semaine après, elle est encore là, c’est que ça a fonctionné. »
Au bout d’un mois et demi des bourgeons feront leur apparition, mais il faut attendre encore un bon mois avant de mettre le pied en terre
Préserver les variétés et lisser la production
Maré compte une quinzaine de variété d’avocats, comme l’avocat vert de Maré, la greffe est donc un moyen de les conserver. « Mais il y a aussi un aspect économique, car on a des variétés précoces, d’autres plus tardives », précise Alphonse Ngadaé. Le recours aux greffes permet alors de mieux organiser son verger pour produire tout au long de la saison.
Enfin, la greffe permet de lutter contre certaines maladies. L’IAC dispose ainsi d’une parcelle à Maré, où les scientifiques testent depuis 5 ans des solutions à la maladie qui dévaste les avocatiers en les asséchant par le sol. « On essaie d’introduire une nouvelle technique à partir d’un surgreffage qui présente une meilleure tolérance à cette maladie », explique ce responsable de l’IAC. Cela va permettre une meilleure longévité et une meilleure productivité des vergers.
Les résultats de ce test seront connus d’ici deux ans. La 29e fête de l’avocat se poursuit elle jusqu’à dimanche à la tribu de Nece.
Le reportage de Qatrenë Watue et Cédric Michaut :