Fifo à Maré. Les collégiens ont découvert des documentaires, et la façon de les faire

Atelier documentaire au Fifo hors les murs ©Nicolas Esturgie / NC la 1ère
Le Festival international du film océanien a refermé son édition hors les murs à Maré. Trois jours riches en échanges et en circulation de la parole, six mois après les violences de la mi-mai. Et l’occasion, pour des collégiens, d’être initiés aux documentaires.

Utiliser du matériel professionnel de tournage ? Une aubaine, pour ces collégiens de Maré. Du 18 au 20 novembre, une centaine d’entre eux ont découvert chaque jour les documentaires projetés à Tadine pour le Fifo hors les murs 2024. Mais quelques-uns, issus des trois collèges de Nengone, ont aussi découvert les processus de fabrication, avec deux professionnelles venues de Nouméa. 

Chacun sa préférence

Les élèves participant à cet atelier ont interviewé, filmé, écrit, visionné, monté. Avec des ressentis différents. "Pour moi, c’est compliqué de faire la caméra, et c’est facile de faire le son. Tu as juste à écouter si il y a des bruits parasites", commente cet adolescent. "C’est la première fois que j’utilise une caméra, c’est cool, apprécie au contraire un autre jeune. Ça m’inspire, d’être un cameraman."

Une autre façon de voir l’image

"Ça peut permettre de leur donner le goût de l’audiovisuel. On est dans un monde où il y a énormément d’images", rappelle Christine Della-Maggiora, réalisatrice et productrice. "Des images très rapides faites avec TikTok, etc. Là, on veut montrer qu’il y a une autre façon de voir l’image, de raconter des histoires, où on prend le le temps, on essaie de valoriser les gens, de construire une narration." 


C’est génial de faire ça à Maré. Ça serait bien que des jeunes d’ici se réapproprient ces outils, pour aussi raconter le monde avec leur regard.

Christine Della-Maggiora, co-animatrice de l’atelier

Une édition "particulièrement à propos"

Six mois après l’explosion de violences dans le Grand Nouméa, le Fifo hors les murs a permis de formuler de nombreuses interrogations. Notamment autour de la jeunesse. Des pistes de réflexion ont émergé, en particulier des trois débats organisés, mardi et mercredi. Ces tables rondes ont été marquées par une implication très active des femmes, auxquelles cette onzième édition était dédiée.

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"Un Fifo hors les murs vraiment dense et particulièrement à propos", retient Gonzague de la Bourdonnaye, participant et partenaire de l’événement à travers Nouvelle-Calédonie la 1ère. Le genre de festival où les spectateurs s’attardent tard le soir, pour continuer à échanger.