50 ans de volley-ball s’exposent à Ouvéa

A Ouvéa, la vie est rythmée par un événement sportif, cette semaine : les finales provinciales seniors de volley-ball. Outre l'accueil des participants en tribu, une exposition de photos a également été organisée à Gossanah. Elle retrace 50 ans de pratique et d'implication dans la discipline.
Un demi-siècle de volley-ball à Ouvéa, affiché sous le faré de Maki Wéa, à Gossanah, dans le Nord de l’île. 
Des premiers matchs devant l’école de Saint-Joseph, encouragés par les frères maristes, aux premières finales territoriales organisées à Iaai en 1987 et 2002, la route a été parsemée d’aventures en tout genre. Maki Wéa qui a été premier président du district volley-ball d’Ouvéa, président du comité îles et de la ligue calédonienne peut en témoigner. 
« Ici, c’est le premier master international de beach qu’on a organisé à la plage du Méridien. Il y avait des médaillés d’or des Jeux olympiques, il y avait presque tous les champions, il y avait les Allemands, et d’autres » commente Maki Wéa, organisateur de l’exposition, devant un panneau de photos. « La sécurité, la logistique, c’était fait par les jeunes d’Ouvéa ». 
 

Ouvéa, terre de talents

L’île a contribué à l’essor du volley-ball et formé bon nombre de talents. Les dernières en date : les sœurs Tangopi, Fetuao et Luawé, appelées en équipe de France jeunes. L’aînée (Luawé) est aujourd’hui professionnelle à Nantes. Avant elles, d’autres espoirs ont alimenté la sélection cagoue.
Venu cette semaine pour les finales provinciales, Jean Wanesse savoure les souvenirs ravivés par les clichés. Il était du regroupement des équipes du Pacifique à Canberra en 1980. Son meilleur souvenir. 
« On a rencontré les Coréens, les Japonais, le Canada, Australie 1 et 2, Nouvelle-Zélande… Et nous la Calédonie, on est classé quatrième, quand même » souligne Jean Wanesse, le président du comité Iles de volley-ball. « Derrière la compétition, il y a un esprit mis en place. Crainte, respect, humilité, ce sont les valeurs de la vie qu’on essaye de faire passer à travers le volley-ball, pour la jeunesse surtout. J’ai dit au club, venez voir ! »
 

Peu de moyens

Appel entendu. Domina et Renza, deux jeunes femmes de tribus voisines de Gossanah, sont passées regarder l’exposition. En espérant poursuivre le travail commencé.
« On manque un peu de moyens, des moyens humains aussi, pour bien chapeauter les organisations qui s’occupent du volley-ball » commente Renza Haiwé.
Reste à enrayer la chute des licenciés en volley-ball sur Ouvéa. Ils étaient près de 430 en 2002, et ne sont plus que 154 cette année.

Le reportage de Martin Charmasson et Christian Favennec :
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