Des cas de filariose dépistés à Ouvéa, toute la population de l’île doit être traitée

Toute la population d'OUvéa doit être traitée pour la filariose pour éradiquer la maladie.
Une grande campagne de traitement sera lancée sur l’île dès octobre. Elle vise l’ensemble de la population pour éradiquer cette maladie qui touche plus de 70 pays dans le monde. Et plus particulièrement les pays du Pacifique.

Six enfants ont été diagnostiqués positifs à la filariose à Ouvéa, lors d’une campagne de dépistage menée dans l’ensemble du pays en 2018. Des cas contacts ont également été recensés.
La filariose lymphatique est une maladie provoquée par des vers. Des parasites qui sont transmis à l’homme par le moustique, et souvent dans l’enfance.

Des symptômes impressionnants

Les symptômes qui peuvent apparaître plus tard dans la vie sont assez impressionnants explique Marie-Rose Waïa, directrice de l’action communautaire et de l’action sociale à la province des Iles :
"Souvent, cette maladie, on l’appelle l’éléphantiasis. C’est à dire que les gens ont des gros pieds enflés et flasques, pas très jolis à voir. Ou des gros bras. Ça touche aussi parfois les organes génitaux, donc ils peuvent avoir parfois des testicules énormes qui les empêchent de se déplacer et ce n’est pas très beau à voir, donc très handicapant". 

Extrait de plaquette d'information de l'OMS sur la filariose

Toute la population traitée

Pour éradiquer la filariose, l’ensemble de la population d’Ouvéa doit être traitée. Une campagne va être menée début octobre avec un traitement par voie orale. Les patients devront avaler trois cachets différents.
"On compte vraiment qu’au moins 80 ou 85 % de la population d’Ouvéa puisse être traitée pour qu’on puisse vraiment penser à l’éradication de cette maladie. Donc il y a une première prise de traitement cette année, et au bout d’un an, on a une deuxième prise de traitement pour vraiment s’assurer qu’on soit vraiment intervenu sur la maladie" explique Marie-Rose Waïa.
Sont exclus de cette campagne de traitement : les enfants de moins de deux ans, les femmes enceintes et les personnes épileptiques.