EN IMAGES. Nudibranches : de nouvelles espèces découvertes à Ouvéa

Des passionnés comme Rocky Whaap ont rejoint les spécialistes pour récolter les Nudibranches.
Après Poum en juillet dernier, Nouméa ou encore Koumac, les spécialistes des Nudibranches étaient à Ouvéa. Une expédition avec une quinzaine de passionnés et de spécialistes. Au programme : deux à quatre plongées par jour, pour trouver de nouveaux spécimens.

Des limaces de mer microscopiques et multicolores. Elles ont été collectées à Ouvéa, pour la quinzaine des Nudibranches. Une expédition menée pendant deux semaines et clôturée ce dimanche 21 janvier 2024, sur Iaai.

Deux semaines de recherches, pendant lesquelles de nouveaux spécimens ont été trouvés. “Soixante-huit stations ont été réalisées à Ouvéa, un millier de spécimens ont été documentés, représentant 325 espèces. Dont une cinquantaine nouvelles pour la science et dont une quinzaine,totalement nouvelles et jamais vues avant Ouvéa”, explique Pascale Joannot, scientifique.

 

L'un des Nudibranches découverts à Ouvéa : le Caloria Indica.

Une expédition menée par Philippe Bouchet, professeur au Muséum d’histoire naturelle de Paris et malacologiste. En présence du spécialiste des nudibranches Angel Valdes, professeur à l’université de Californie. Des spécialistes rejoints par des passionnés Calédoniens. Tous ont effectué deux à quatre plongées par jour sur toute l’île d’Ouvéa et même de nuit. En bouteilles, en apnée et en palmes masques et tubas. 

Le Godiva sp1, nouvelle espèce trouvée à Ouvéa.

Des animaux collectés pour l’étude de leur anatomie. Ils deviendront ensuite des échantillons de référence, pour les nouvelles espèces à décrire. Ils vont être décrits par les spécialistes. Cela peut prendre du temps. Si c’est rapide, en un an mais ça peut aller jusqu’à trois ans. Cela dépend de la difficulté du nommage des espèces”, poursuit la scientifique.

Le Goniobranchus Kuniei, nommé dans les années 1930 par Alice Pruvot-Fol, en hommage à l'île des Pins.

Ensuite, on va leur donner un nom, en concertation avec l’aire coutumière à Ouvéa. Et puis ils seront conservés précieusement dans les collections du Muséum d’histoire naturelle de Paris”, détaille Pascale Joannot.

Le Thuridilla sp1, nouvelle espèce découverte à Ouvéa.
Le Thuridilla splendes.

Des spécimens microscopiques, de 2 mm à peine pour certains, que les scientifiques découvrent certes, mais veulent aussi protéger. “On voudrait faire un poster à distribuer dans les écoles. Le but du jeu, c’est que chacun connaisse mieux le milieu dans lequel on vit. Quand on connaît quelque chose en profondeur, on le gère mieux et donc, on le protège mieux”, conclut Pascale Joannot.

Les habitants d'Ouvéa qui découvrent les photos des Nudibranches récoltés sur leur île.

Les trouvailles effectuées ont été partagées avec les habitants de l’île, autour d'une réunion ouverte à tous. La prochaine quinzaine des Nudibranches pourrait se dérouler à l'île des Pins.