"C'est bon maintenant", cette phrase peut également s'appliquer au dispensaire d'Ouloup qui a repris son rythme de croisière après les aléas du confinement. Entre médecins bloqués à Nouméa et patients confinés sur l'île, chacun s'est adapté du mieux qu'il a pu à cette situation inédite.
Caroline Moureaux•
Retour à la normale au dispensaire d’Ouvéa. Le Covid-19 n’est pas passé par là, mais il a bouleversé le fonctionnement du centre médico-social pendant plusieurs semaines.
Les urgences assurées le matin
« Il avait des consultations que le matin, mais réservées exclusivement aux urgences médicales, et ensuite l’après-midi, nous étions toujours en permanence mais plutôt fermés pour le grand public, et on a une activité qui a quand même diminué de plus des deux-tiers. Donc je crois que les gens ont vraiment respecté le confinement, sont quand même restés chez eux, ont minimisé leurs déplacements dans les lieux publics et notamment au dispensaire » explique Rozenn Salaün, infirmière en tribu et prévention médecine scolaire.
« L’état de santé ici de la population en fait une population vulnérable et notamment face à ce genre de virus dont finalement on sait peu de choses, mais qui sont dangereux » poursuit l’infirmière Rozenn Salaün. « On a une population qui est quand même atteinte de surpoids, d’obésité, avec un grand nombre de diabétiques, beaucoup d’insuffisants respiratoires, donc une population très fragile ».
Pas de craintes exagérées, mais la prudence est de mise. Le dispensaire a d’ailleurs aménagé un espace spécifique pour isoler les cas suspects. Une pièce à part, dans l’attente d’un transfert sur Nouméa si nécessaire.
Nouméa, où, sauf changement de dernière minute, Julia pourra enfin se rendre le mois prochain pour faire tous ses examens. Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
Après près de six semaines sans liaison ou presque avec le reste du monde, l'île d'Ouvéa est à nouveau ouverte aux visiteurs. Comment les habitants ont-ils vécu cette période ? Voyez ces réactions recueillies par Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry