Après près de sept semaines d'isolement, Ouvéa est à nouveau accessible. Mais sur place, toutes les structures touristiques sont en souffrance. Hôtels, gîtes, restaurants et autres prestataires, tous misent désormais sur la clientèle locale pour redémarrer.
A ce jour, l’établissement a perdu plus de onze millions de francs CFP, uniquement sur les réservations annulées.
« Je pense qu’il faut essayer derrière de regarder dans quelle mesure on peut réagir, aussi bien les acteurs publics que les acteurs privés dans le tourisme, pour essayer de trouver des solutions et ensuite des solutions pérennes pour l’ensemble du secteur du tourisme » explique William Ihage, le directeur général de la SODIL.
« Il faudrait qu’Aircal fasse un peu plus d’efforts »
La situation est difficile pour Stéphane Aben, transporteur indépendant sur Ouvéa. Ses excursions tour de l’île plus repas étaient vendues principalement aux japonais. Ses ventes mensuelles sont donc tombées de trente prestations à zéro.
« Je dois encore de l’argent à la banque. Les échéances sont reportées, comme l’assurance, la banque, le Ruamm, la Cafat… En gros, elles sont repoussées pour six mois. Mais après, je ne sais pas si on peut repousser encore. Ce serait bien que ça reprenne ».
Des aides d'urgence
La province des îles Loyauté vient de mettre en place un dispositif d’aides d’urgence aux entreprises en difficulté, cumulables avec l’aide du fonds de solidarité de l’Etat. Des coups de pouce bienvenus en attendant que les avions se remplissent à nouveau de touristes. A suivre, le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry