Des palmiers calcinés, le sol noirci, Koné a été touché par les flammes dans la nuit du 13 au 14 octobre. Les incendies seraient "volontaires", selon les sapeurs-pompiers communaux. Ils sont intervenus sur les nombreux départs de feu de 21 heures jusqu'à cinq heures du matin. Dans la matinée, les flammes se rapprochaient dangereusement des maisons. Des "rafales à 50 km/h étaient à 30 mètres du lotissement des Cigales", d'après le commandant Sylvio Loquet. "Un entrepôt en tôle" ainsi que "deux poteaux électriques" ont brûlé.
Hélicoptère bombardier d'eau
En renfort des pompiers de Koné, il y avait des équipes de la sécurité civile, le service technique de la mairie qui a apporté un pare-feu, des policiers, les gardes champêtres ainsi que l'hélicoptère bombardier d'eau. Celui-ci a effectué plus de 50 largages, à partir du pied du massif du Koniambo jusqu’au quartier des Cigales. Le feu, qui a été “fixé”, n’était pas encore éteint en fin de journée au niveau du cours d’eau Tiombola. Sept hectares ont été ravagés par les flammes.
Départs de feu multiples
Un autre début d'incendie a été maîtrisé, il a poussé jusqu’aux clôtures des habitations de Green acre, situé près du centre commercial Teari. Enfin, trois feux ont touché la tribu de Baco, “avec deux habitations menacées”. Parmi ces départs, “deux ont été fixés”. Le troisième, “à moitié” maîtrisé, est “en évolution libre” mais “ne menace pas les habitations”. Les pompiers n’y ont “pas eu accès”. Cependant, “deux autres feux” ont menacé “le lotissement Païamboué”.
Les pompiers espèrent "un jour meilleur"
Le commandant Loquet a recensé 79 feux sur Koné et Pouembout depuis le début du mois. En fin de journée, “deux véhicules incendie" venaient "de s’engager pour le 80e”, d'après le chef des pompiers. “Tous les jours, de nombreux feux se déclarent”, dit-il, en espérant “un jour meilleur”.
Au mois de septembre, plus d'une centaine d'interventions ont été enregistrées par la province Nord. Pour rappel, le vendredi 11 octobre, une dizaine d'hectares a brûlé à Koumac, près du lotissement Tougoupe. En septembre, la commune de Poum a elle aussi été la proie des flammes, durant trois semaines. Plus de mille hectares de végétation ont été réduits en cendres.