Il s'en était violemment pris au président de la province Nord en train de faire ses courses, jeudi dernier, à Koné. L'homme de 35 ans, jugé ce mardi en comparution immédiate à Nouméa, a écopé de douze mois ferme sans mandat de dépôt.
Un trentenaire présenté en comparution immédiate, mardi 25 mai à Nouméa, a été condamné à un an de prison ferme pour la récente agression envers Paul Néaoutyine. Mais sans mandat de dépôt - il est reparti libre - et avec une possibilité d'aménagement de peine, qui sera examinée le 14 juin.
Quinze mois avaient été requis. Et les faits ont été requalifiés en violences volontaires en état d'ivresse, au lieu de violence aggravée par deux circonstances suivie d'une incapacité de travail n'excédant pas huit jours.
Le rôle de l'alcool
Le président de la province Nord, maire de Poindimié et membre du Congrès, faisait ses courses, jeudi 20 mai, à Koné, quand un homme en état d'ivresse l'a abordé. Il lui a demandé d'acheter de l'alcool, ce que son interlocuteur a refusé. Paul Néaoutyine a été alors invectivé, bousculé, attrapé et frappé à l'œil. Tombé à terre, le dirigeant indépendantiste a été également blessé au genou. Soit une incapacité totale de travail de deux jours.
"La case prison n'est pas la seule réponse"
Il n'était pas présent au tribunal, notamment du fait de ces blessures. On retiendra en revanche la plaidoirie de maître Alain Labro, qui a quasiment plaidé contre une peine d'emprisonnement. "La case prison n’est pas la seule réponse à la justice en Nouvelle-Calédonie", a formulé l'avocat de Paul Néaoutyine.
Ecoutez le compte-rendu de Medriko Peteisi :
Au procès de l'agresseur de Paul Néaoutyine