L’annonce du maintien du confinement strict a résonné comme un coup de massue pour certains d'entre eux qui espéraient reprendre leur activité. Dans le Nord, la vie économique est aussi lourdement impactée.
Depuis trois semaines, Mario Faucher, patenté dans le secteur du bâtiment, n'a pas quitté sa maison de Pouembout. Tout son matériel de travail, marteau et autres outils, dorment dans le coffre de sa voiture. Il devait réaliser un chantier en province Sud, de plus de 300 000 francs mais le confinement a décalé ses travaux. Depuis, il n'a reçu aucune aide et aucun appel de potentiels clients.
Si je ne travaille pas je n'ai pas de rentrée d'argent. J'ai besoin de travailler, il faut que ça se débloque... je vais droit dans le mur.
Ce papa est inquiet, il est le seul à s'occuper de sa fille de 9 ans et les factures continuent d'arriver, sans possibilité de pouvoir les honorer.
Garder le lien avec la clientèle
Dans un tout autre domaine, celui du sport et de la santé, Nathalie Pleszak est aussi impactée par le confinement. Elle est éducatrice sportive à son compte. Habituellement, elle dispense des cours collectifs en extérieur, plusieurs fois par semaine. Sans surprise, elle a dû les annuler ces dernières semaines. Elle a proposé des cours en ligne, et a ainsi pu maintenir un semblant d'activité. "J'essaie de rester en contact avec les adhérents des cours collectifs, pour motiver les troupes, que les gens prennent soins d'eux chez eux" indique l'éducatrice sportive.
Le reportage de Camille Mosnier et Brice Bachon.
Nathalie et Mario referont, pour cette année encore, des demandes d'aide aux institutions. La Province Nord vient justement de rouvrir une plateforme numérique, sur laquelle les travailleurs indépendants pourront demander et bénéficier d'une aide aux paiements des cotisations sociales. En 2020, ce même dispositif avait permis d'accompagner 196 travailleurs indépendants.