Les rendez-vous s'enchaînent, au centre de vaccination installé dans l’hôpital de Koné. En moyenne, ce mardi matin, deux personnes toutes les cinq minutes. Des volontaires désormais convaincus de l’efficacité du vaccin et de ses bienfaits.
C'est la situation en Polynésie qui m'a décidée à venir me faire vacciner. La catastrophe qu'il y a en ce moment, ça fait peur. Et je pense à ma famille.
"Un regain"
Ces trois dernières semaines, le nombre de personne vaccinées par jour a quasiment triplé. Les médecins qui pilotent le centre de vaccination de la province Nord en font le constat : ils assistent à une montée, suite au pic du confinement en début d’année. "Après, il y a eu un petit creux", commente le Dr Thierry Maillot. "Et là, depuis le phénomène de Polynésie, et peut-être l'élargissement des tranches d'âge, il y a un regain à se faire vacciner."
Avant l’injection, chaque personne est reçue par le médecin. Une rencontre pour faire un point sur l’état de santé du patient et désamorcer toute inquiétude.
"Souvent, les gens ont plus peur du vaccin que du Covid."
Un deuxième samedi
Huit mille vaccinés en sept mois, ça représente 19,8% des habitants en province Nord. Si le refus de se faire vacciner existe, il y a aussi des difficultés qui peuvent freiner, comme le manque de médecins dans certains dispensaires, ou le manque de temps.
La province a donc étendu les horaires de son centre principal de vaccination. Samedi 4 septembre, il accueillera le public de 8 heures à 14 heures à l’intérieur de l’hôpital de Koné. "Beaucoup de personnes nous ont demandé si on ne faisait pas le samedi", explique Prescillia Néaoutyine, infirmière. "C'est la deuxième journée qu'on fait sans rendez-vous."
Un reportage de Camille Mosnier et Brice Bachon :