Les Maires de Voh, Koné, Pouembout et Poya ont signé ce mercredi 26 avril une convention qui lie ces communes dans la gestion des gardes champêtres. Ce partenariat prévoit une mutualisation des moyens et la création d’emploi.
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Depuis plus de deux ans, la commune de Koné s’est dotée de gardes champêtres. Ils sont deux en faction, de jour comme de nuit, à sillonner l’ensemble du village jusqu’aux tribus. Au fil des années leur présence sur le terrain est plus que rassurante. « Nous avons pour principale mission de faire de la prise de contact avec la population », confie Maricka Folituu, la garde champêtre principale à la Police municipale de Koné, « nous sommes là également pour les avertir des dangers et en cas d’infraction, ils peuvent s’exposer à des pénalités. Ils sont nombreux à nous dire que le fait de nous voir sur le terrain les rassurent », renchérit-elle. Ce mercredi 26 avril une convention a été signée avec les communes de Voh, Pouembout et Poya. Elle va permettre à ces municipalités de travailler ensemble.
L’insécurité grandissante sur la ville océanienne
Présence accrue sur le terrain, mise en application des arrêtés de la mairie, mission de police du Maire, l’existence de gardes champêtres est rendue nécessaire à Koné, une commune en pleine extension mais surtout par la multiplication des délits. « Avoir des gardes champêtres est nécessaire car nous nous sommes rendus compte au fil des années de l’insécurité, routière en autres, qui règne au sein de la commune », avoue Joseph Goromido, le premier magistrat de la commune, « Ce dispositif fait partie des premières actions du CLSPD, le conseil local de sécurité et de la délinquance. Il fallait donc agir très vite ». La commune envisage d’autres projets pour lutter contre l’insécurité routière. Prochainement, elle prévoit l’ouverture d’une fourrière municipale et la mise en place de caméras de surveillance au sein de village.
VKPP, une intercommunalité gagnant-gagnant
La signature de cette convention est une aubaine pour les communes de VKPP. La mise à disposition de gardes champêtres a un coût. La mutualisation des moyens pour ces communes, à petits budgets, va leur permettre de faire des économies. « Notre budget ne nous permettait pas de nous doter de gardes champêtres », souligne Yasmina Meztdorf, le Maire de la commune de Poya, « nous avons ainsi la chance de signer cette convention. Çà fait partie notamment de ce que l’on appelle l’intercommunalité. Ce dispositif va nous permettre de lutter contre la divagation des animaux et notamment l’insécurité routière dans la commune ». La participation financière de chaque commune est estimée à plus 6 millions de FCFP. Cette convention prévoit, dans l’immédiat, l’embauche de deux nouveaux gardes champêtres, formé au CFSMS, le centre de formation et des services de métiers de la sécurité. Ils tourneront sur les quatre communes. Cet effectif pourrait s’accroître à l’avenir.