Des habitants de Hienghène mobilisés pour conserver leur navette fluviale

Bord de rivière à Hienghène
Une marche de soutien au capitaine du navire était organisée au village ce 20 février. Les manifestants réclamaient le retour de cette navette bien utile pour les habitants des tribus. Elle pourrait rapidement reprendre du service.

Ils étaient une trentaine d’habitants réunis ce mardi 20 février sur la place du marché de Hienghène. Leur but : obtenir la reprise des dessertes fluviales en tribu et apporter leur soutien au capitaine Bruno Bouaoui. 
Le contrat qui liait la mairie au prestataire a pris fin en octobre dernier. Mais il pourrait reprendre son service rapidement. 

Un lien pour les habitants des tribus

300 francs l’aller-retour. C’est le prix d’une traversée avec la navette fluviale de Bruno Bouaoui. Une aubaine pour les habitants de la zone qui pouvaient rallier à moindres frais le village depuis les tribus de Ganem, Ouaré et Werap. Des tribus desservies les jours de marché, les mardi et vendredi. Beaucoup moins cher qu’un taxi, et un bon moyen de pouvoir venir vendre sa production au marché du village. 

Restrictions budgétaires

440 000 francs étaient alloués chaque mois au prestataire par la mairie de Hienghène. Une somme pour financer le bateau de 8 millions de francs en contre partie du service rendu à la population. Mais "le bateau est acquitté depuis des années déjà" explique le maire Bernard Ouillate, et le conseil municipal a décidé de ne pas renouveler ce contrat en raison de restrictions budgétaires. 

Bientôt le retour de la navette ?

Les manifestants ont rencontré ce mardi la mairie et sont sortis satisfaits. Les négociations vont reprendre entre l’exécutif municipal et Bruno Bouaoui. "Là on part sur une nouvelle convention, mais ce ne sera plus le même budget qu’on va attribuer" prévient le maire.  


Une nouvelle réunion de négociations entre la municipalité et ces administrés est prévue le 1 mars. La navette pourrait bientôt retrouver la rivière Hienghène.
Le reportage de Géraldine Louis et Ismaël Waka-Céou 

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