Hienghène et le difficile entretien de ses routes

Avis de travaux sur une route municipale de Hienghène, image d'illustration.
En attendant l'achèvement des travaux de la transversale, la commune de Hienghène doit assurer seule l'entretien d'un réseau routier de près de 400 km. Autant dire opération impossible. Le point sur les travaux de préparation au goudronnage de la piste dans la moyenne-vallée de la Hienghène. 
La haute-vallée de la Hienghène, ce sont des pentes abruptes et de profonds ravins de part et d’autre de la piste lancée à l’assaut de la Chaîne centrale. Ici, l’utilisation de véhicules 4X4 n’est pas une option mais bien une obligation. Ainsi, pour rallier Ouayaguette, la tribu la plus éloignée du village, il faut compter deux heures de route pour parcourir 56 km d’une portion de la transversale Hienghène/Kaala-Gomen. 
 

380 km de routes à entretenir

« Le grand souci de notre commune, c’est nos routes. On a 380 km de routes communales et ça se situe dans les vallées qui sont vraiment difficiles d’accès quand il y a les pluies » indique Bernard Ouillate, le maire de Hienghène.
Si la montagne surprend parfois par des glissements de terrain, la rivière en revanche sort régulièrement de son lit pour recouvrir routes et cultures. 
Dans la basse-vallée, on prépare le goudronnage de la piste. Gérer l’écoulement de l’eau reste bien la priorité en vallée, ces travaux soulagent déjà les usagers.
 

Dans l’attente

Avec un réseau routier communal aussi étendu, l’entretien des pistes est hors de prix. Du coup, l’achèvement des travaux de la transversale Hienghène/Kaala-Gomen est très attendu. 
« Ça s’améliore petit à petit, mais on espère qu’un jour on aura une meilleure circulation au niveau de cette route » explique Ferdinand Wanguene, chef de la tribu de Haut-Coulna.
Entre montagne et rivière, la route est un régal pour le touriste, mais reste un casse-tête pour l’usager régulier et les services de l’aménagement. Une contradiction au quotidien. 
Le reportage de Gilbert Assawa et Brice Bachon