Pour le parquet de Nouméa, c’était la dernière phase de l’enquête. Quatre personnes ont été déférées, mercredi 10 novembre, dans le cadre des exactions commises à Tanghène. Et parmi elles, le petit chef de la tribu.
Entre le 17 août et le 2 septembre
L’enquête en question, diligentée par la gendarmerie de Hienghène avec la brigade de recherches de Koné, concernait des faits de dégradations de biens commis en réunion (véhicules ou encore objets mobiliers), dégradations d’habitation par incendie ou moyen dangereux, violences volontaires en réunion et avec arme (jet de pierres) ainsi que des menaces de mort.
Le tout survenu entre le 17 août et le 2 septembre 2021. Sachant que les auteurs des incendies de maison "n’ont pu être identifiés", précise le procureur de la République.
"Complicité par instruction"
La procédure de comparution sur reconnaissance de culpabilité a abouti à des peines proposées par le parquet, qui ont été acceptées par les prévenus et validées par le tribunal. Pour le premier mis en cause, petit chef de Tanghène, il s’agit de dix-huit mois d’emprisonnement dont neuf mois avec sursis, sachant que la peine ferme est sans exécution immédiate.
Âgé de 59 ans et sans antécédent judiciaire, il était poursuivi pour "complicité par instruction des délits de dégradation de biens, dégradations de biens par incendie et de violences aggravées". L’homme est également interdit de détenir ou porter une arme pendant cinq ans.
Interdiction de port d'arme
Les trois autres mis en cause ont 67, 48 et 37 ans. Eux aussi sans antécédent judiciaire, ils étaient poursuivis pour violences sans incapacité en réunion, dégradations de biens privés, menace de mort et violence volontaire avec arme. Les peines qui les concernent sont :
- 15 mois d’emprisonnement dont huit avec sursis,
- 12 mois dont six avec sursis,
- et 10 mois dont cinq mois avec sursis.
Eux non plus ne peuvent pas avoir ou porter une arme pendant cinq ans. "La peine d’emprisonnement ferme, sans exécution immédiate, pourra le cas échéant faire l’objet d’un aménagement de peine devant le juge d’application des peines", précise le procureur, Yves Dupas, qui ajoute : "Les parties civiles ont formulé une demande de renvoi sur intérêts civils."
Les infractions commises sur le territoire dans un contexte de rivalités inter-claniques justifient un traitement judiciaire diligent et ferme, au vu de la gravité de certaines atteintes aux personnes comme aux biens.