Une journée historique et une signature symbolique. Sous la protection de la roche noire de la vallée de Kamoui, un protocole de dix-sept pages a été signé, travail commun des clans et de la SLN, mené par l’association Kuneka depuis 1992. "Pendant ces trente ans, beaucoup d’entre nous qui ont participé à l’origine sont partis. C’est surtout à eux que l’on pense aujourd’hui", assure Ruffin Boehe, président de l’association.
Reconnaissance des clans propriétaires terriens
Dans ce document, la SLN reconnaît les clans propriétaires terriens de la zone de Houaïlou comme des interlocuteurs incontournables de chacune des décisions prises à l’avenir. "La SLN s’engage à élaborer avec l’ensemble des autorités coutumières, localement, la façon dont les projets miniers ou de protection de l’environnement, vont être développés, en partenariat avec les entreprises locales, qui émanent de ces autorités coutumières", détaille Guillaume Verscheave, directeur général de la SLN.
Comité de suivi créé
Trois mois après cette signature, un comité de suivi sera créé. Il permettra d’approuver, ou non, les futures opérations. De fixer les conditions du développement économique de la zone, mais aussi de mieux anticiper l’impact environnemental de la mine. "C’est à nous, aussi, de faire en sorte qu’on arrive à un compromis avec le mineur, qui permette à notre jeunesse de travailler et de valoriser toute cette région", ajoute Ruffin Boehe.
Si la SLN n’a plus exploité le minerai depuis 1977 à Houaïlou, date de fermeture du centre minier de Poro, la société minière a rouvert le dialogue avec les populations locales. Elle doit maintenant obtenir l’autorisation d’exploiter à nouveau, une compétence de la province Nord.
Le reportage de Brice Bachon et Nathan Poaouteta :