La commune veut retrouver de la vitalité économique. Une ambition qui cherche aussi à effacer les stigmates des graves intempéries de 2016. Pour y parvenir, le maire de Houaïlou, Pascal Sawa, a lancé le projet "Reprise". Cette semaine, une équipe est sur le terrain pour sensibiliser la population.
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En 2016, la dynamique de la commune de Houaïlou a subi un coup d'arrêt. Pour relancer les activités et favoriser la préservation de l'environnement, Pascal Sawa, le maire a engagé un projet baptisé "Reprise". Il a trois objectifs : apporter une activité économique aux tribus, combattre les espèces envahissantes et restaurer les zones naturelles dégradées. Lancé depuis deux ans, le projet est entré dans son troisième volet, la phase de reboisement économique. Pour faire le lien, l’équipe mise sur le café et le santal pour devenir ou redevenir des ressources précieuses. Les formateurs recherchent d’anciennes plantations de café et encouragent les administrés à les relancer mais aussi à favoriser le reboisement de zones dégradées grâce au santal.
Pour lancer une véritable filière en tribu, la présence de techniciens est indispensable. L’Atelier des alchimistes, qui met en place des projets de développement agro-écologique pour réintroduire et revaloriser les produits calédoniens d’exception (café, cacao, vanille, poivre sous ombrage d’une forêt), s’investit auprès des habitants pour les informer et les accompagner.
« On travaille sur le rôle fondamental de produire dans le respect de la nature et le développement, du producteur, des populations, explique Erick Goujon, formateur en agroforesterie. J’ai choisi le café, c’est un symbole fort, un levier puissant. Le café pousse sous ombrage des forêts, ce n’est pas le café-soleil, qui est une aberration écologique. »
Sur place, l’attente des populations est réelle : toutes les personnes présentes sont reparties avec quelques pieds de café et de santal. « J’ai entendu parler de beaucoup de choses à faire, je vais planter au-dessus de chez moi », explique Nicolas Tarawi après une séance de formation, « j’ai du bourbon jaune et du bourbon pointu », ajoute un collègue de session Raymond Boéi.
Ceux qui souhaitent aller plus loin bénéficieront l’année prochaine de 200 à 300 pieds de santals. La mairie de Houailou espère rajouter au projet "Reprise" la valorisation économique d’autres espèces comme le poivre, la vanille ou encore le cacao.
Le reportage de Marguerite Poigoune
Le reportage de Camille Mosnier et David Sigal :
Les anciens faisaient des caféries et c’est plus simple de relancer quelque chose qui existe déjà un peu et d’y associer ensuite d’autres espèces. Le santal poussait naturellement, on en avait dans les forêts et puis, il y a une dizaine d’années, des exploitants forestiers ont tout coupé. Donc on voudrait le remettre en valeur.
Vers la mise en place d’une filière
Pour lancer une véritable filière en tribu, la présence de techniciens est indispensable. L’Atelier des alchimistes, qui met en place des projets de développement agro-écologique pour réintroduire et revaloriser les produits calédoniens d’exception (café, cacao, vanille, poivre sous ombrage d’une forêt), s’investit auprès des habitants pour les informer et les accompagner.
« On travaille sur le rôle fondamental de produire dans le respect de la nature et le développement, du producteur, des populations, explique Erick Goujon, formateur en agroforesterie. J’ai choisi le café, c’est un symbole fort, un levier puissant. Le café pousse sous ombrage des forêts, ce n’est pas le café-soleil, qui est une aberration écologique. »
Il faut savoir que le café est la deuxième commodité, la deuxième marchandise la plus échangée dans le monde après le pétrole.
Attente forte
Sur place, l’attente des populations est réelle : toutes les personnes présentes sont reparties avec quelques pieds de café et de santal. « J’ai entendu parler de beaucoup de choses à faire, je vais planter au-dessus de chez moi », explique Nicolas Tarawi après une séance de formation, « j’ai du bourbon jaune et du bourbon pointu », ajoute un collègue de session Raymond Boéi.
Ceux qui souhaitent aller plus loin bénéficieront l’année prochaine de 200 à 300 pieds de santals. La mairie de Houailou espère rajouter au projet "Reprise" la valorisation économique d’autres espèces comme le poivre, la vanille ou encore le cacao.
Le reportage de Marguerite Poigoune
Projet "Reprise" à Houaïlou
Le reportage de Camille Mosnier et David Sigal :