Moins de letchis à déguster cette année

Nous sommes dans le verger de letchis de la société civile agricole de Do Neva. Visite avec le directeur du lycée agricole, Thomas Carlen. Spécialisé dans l’agronomie, il est aussi professeur de production fruitière dans cet établissement de l’ASEE. Le verger a une production potentielle de quatre tonnes. Mais cette année il n’a fourni que près de cent kilos de fruits.

 

Des conditions météo pas idéales

Les conditions climatiques n’ont pas été propices à une belle production. Grâce au froid, les pieds ont eu une bonne floraison. En revanche, le vent et l’air sec ont eu un impact négatif sur la nouaison, et l’évolution du fruit.
« Les hampes florales sont dénudées, les fruits sont riquiqui… » constate Thomas Carlen. « La nouaison, c’est quand on est à la fin de la floraison, la fleur est fécondée et quand on regarde bien une fleur fanée, il y a comme une tête d’épingle verte qui est le jeune fruit en développement. On appelle ce stade la nouaison parce qu’il s’attache au pied ».   

 

La fête du letchi mi-décembre

Les fruits seront cueillis pour la fête communale en décembre. Un événement que prépare la commune de Houaïlou. La conseillère municipale Jeanne Dabome fait le tour des vergers. Elle est allée à Bâ puis dans la vallée de Waa Wi Luu. Elle est en charge de la culture, du sport et de l’animation.
« C’est vrai qu’il n’y a pas grand chose dans les vergers, mais chez les particuliers, il y a des letchis. On va dire que sur cinq pieds de letchis, il y en aura un en fruits » déplore-t-elle. 
La fête communale se déroulera les 11 et 12 décembre prochains. Certains vendent déjà le fruit rouge sur les bords de route.
Le reportage à Houaïlou de Camille Mosnier et Brice Bachon.  L'humoriste Kingtäz évoque le letchi dans la rubrique "Ben c'est ça" en radio ce lundi. A écouter ici.