Opération « ville morte » à Houaïlou contre la délinquance

La mairie et d’autres services publics de Houaïlou ont fermé leurs portes ce vendredi. Une mobilisation en réponse aux nombreux actes de délinquance commis dans la commune, ces derniers jours. 
 

Une centaine de personnes s'est mobilisée devant la mairie de Houaïlou, ce vendredi matin, pour protester vivement contre les incivilités et délits survenus ces dernier temps dans la commune. 
Vol de matériel avec effraction à la mairie, cambriolages chez des particuliers, tentatives d’effraction dans un commerce… Le week-end dernier a encore été marqué par des actes de délinquance.

La nomination des chefs de clans en attente 

Houaïlou exprimait donc sa colère, ce vendredi matin, en organisant cette opération « ville morte ». La mairie a fermé ses portes, tous comme les services de la province Nord ou encore l’agence OPT. Parmi les habitants, Rachel, une maman, a témoigné au micro. Elle a voulu par son propos, dire aux parents et surtout aux mères de famille de parler aux enfants quand qu’ils commettent des vols. « Pourquoi nous, les parents, on les laisse traîner à 23 h ou à minuit ? », a-t-elle demandé à l'assistance.
Elus municipaux, gendarmes et coutumiers se sont exprimés, dont Leopold Fouyé, chargé de mission au conseil de l’aire Ajië Arhö. Pour lui, le rôle du chef de clan est important. « Je crois qu'il faut revoir la nomination des chefs de clans, c'est très important », estime-t-il. 

Un collectif réactivé 


A l’issue de cette mobilisation, un collectif contre les incivilités et la délinquance a été réactivé. Mis en place en 2016, ce collectif compte multiplier les démarches auprès des institutions, monter des projets et solliciter des financements dans les domaines de la prévention et des actions sur le terrain, axées sur l’accompagnement des parents« La volonté, c'est d'associer les forces vives, la population, les commerçants à la discussion pour que ça cesse », indique Marie Paule Parawi, adjointe au maire, en charge de l’enseignement et de la jeunesse. La première réunion pour la mise en place de ce collectif est prévue le 1er mars prochain.