Un ouvrier de la Société Minière de Poro sommé de quitter Houaïlou pour des pêches de nuit abusives

Cet après-midi, une centaine de membres d’associations de pêcheurs et de deux conseils de districts se sont réunis à Houaïlou, ils demandent le départ d'un ouvrier de la Société Minière de Poro. Il effectuait selon eux, des pêches de nuit abusives depuis deux ans, malgré l’interdiction.
L'ultimatum est lancé. C’est l’ensemble du district de Neouyo et de Waraï qui s'est déplacé, pour demander le départ de cet ouvrier de SMP avant le 6 janvier. En face d’eux, le président directeur général de l’entreprise, Phillipe Maï et son employé, accusé d’être le meneur des pêches nocturnes abusives et illégales. Les habitants le soupçonnent aussi d’avoir revendu ses nombreuses prises. Ce sont près de deux heures de discussion qui ont abouti à la décision d’expulser l’intéressé.
 

Plusieurs mises en garde


Une décision prise après plusieurs mises en garde assure Jean Parawi, membre de l'association Beken les pêcheurs de Houaïlou et du conseil de Neouyo. « De voir du pillage dans notre zone, c'est malheureux. Des gens qui sont venus pour travailler et qui continuent à s’enrichir avec de la pêche. Pour moi, c’est de la vente. Moi même qui suis pêcheur, une sortie en mer ça me fait du poisson pour toute la semaine voire deux semaines ou un mois. Le fait de sortir comme ça tout le temps à plusieurs, ce n’est pas pour sa consommation personnelle. Ils ont été prévenus une première fois, une deuxième fois, il n’y a pas eu de changement », explique Jean Parawi.

« On a demandé le départ de l’un des meneurs, on a essayé de discuter. On les a accueillis, on les a laissés s’installer chez nous, on a essayé d’aller au dialogue, mais on a demandé leur départ », poursuit le pêcheur. Selon Jean Parawi, l’employé de SMP avait déjà été averti à plusieurs reprises, mais l’homme aurait changé de secteur, en allant pêcher de nuit, en haut du village de Houaïlou. Les membres des associations de pêcheurs et des deux conseils de district menacent de bloquer la mine dans les semaines à venir, si l'ultimatum n'est pas respecté.

* Contrairement à ce qui a précédemment été annoncé, il s'agit bien de l'un des employé de la Société Minière de Poro qui est concerné.