C’est le deuxième volet de notre série sur l’élevage porcin en Nouvelle-Calédonie. Grâce au centre de sélection génétique situé à Ouaco, les éleveurs du Caillou augmentent leur productivité.
David Sigal avec L.C •
Jérôme Moglia est éleveur à Témala. Tous les lundis, il récupère les doses de sperme, à quelques kilomètres de là, au centre de sélection génétique de la SCIATA, à Ouaco. Jérôme insémine de manière artificielle ses truies. Première étape: présenter le mâle reproducteur aux femelles. « Le verrat passe devant elles et on va repérer les truies qui sont en chaleur. Elles restent statiques, les oreilles se dressent, et elles ne bougent plus » explique l’éleveur.
Jérôme et sa femme Nadine n’ont pas le droit à l’erreur : une simple erreur de manipulation pourrait rater la fécondation. « On fait une intra-insémination, on passe de l’autre côté du col. La truie aspire le sperme d’elle-même, ce qui est positif à la fécondation »
Son élevage regroupe environ 170 truies. Son quota lui permet d’envoyer 60 porcs par mois à l’OCEF pour l’abattage. Une partie est destinée à la reproduction et comme la SCIATA renouvèle régulièrement l’origine génétique de ses verrats, on évite la consanguinité.
« Pour nous c’est une aubaine, on a la génétique à portée de main et la bonne génétique. C’est que du bonheur pour nous et la Nouvelle-Calédonie, on a relevé la génétique du pays »
Pour Jérôme, l’insémination artificielle est donc une avancée, elle limite les maladies et augmente la productivité avec plus de naissances par truies.