Kaala-Gomen : un père accusé d'avoir tiré sur son fils, violent

Un habitant de la tribu de Ouéholle est accusé d'avoir blessé son fils de 24 ans aux jambes en lui tirant dessus, mardi matin. Le père de famille a expliqué vouloir arrêter le jeune homme qui avait un comportement violent. Il doit comparaître vendredi au tribunal.

Le début de journée a été brutal, mardi 10 mai, dans cette maison de Ouéholle, tribu de Kaala-Gomen située dans la Chaîne. Un homme de 44 ans est accusé d’avoir tiré à deux reprises en direction de son fils et de l’avoir blessé aux jambes. Un fils âgé de 24 ans qui venait de commettre des dégradations dans le foyer familial.

Dégradations

L'enquête a été menée par la brigade de Koumac. Selon les premiers éléments, relatés ce mercredi soir par le procureur, le jeune homme a cassé de la vaisselle puis donné des coups de sabre sur le véhicule de ses parents. Réveillé par son épouse, vers 8 heures, le père tire un premier coup de feu en direction du fils. Celui-ci finit par quitter les lieux avec sa propre voiture… avant de revenir dix minutes plus tard, et de continuer à dégrader leur véhicule à eux. A la barre à mine, cette fois.

ITT de trente jours

Toujours selon le récit du procureur Dupas, le père jette une pierre puis fait de nouveau usage de son fusil, en visant les jambes. Le fils est retrouvé sur les lieux allongé au sol, atteint aux membres inférieurs. Il est évacué vers l’hôpital. Pas de pronostic vital engagé, mais les lésions vont causer une incapacité totale de travail de trente jours.

Dépendance ?

L’auteur présumé des faits a été interpellé dans la matinée de mardi. Au cours de sa garde à vue, poursuit Yves Dupas, il a expliqué que son fils était fortement dépendant au tabac et au cannabis. Qu’il se montrait parfois très violent en état de manque, allant jusqu’à "tout casser à la maison". Et il a reconnu lui avoir tiré deux fois dessus pour l’arrêter. Son épouse, entendue comme témoin, a confirmé ses dires. En revanche, la victime a refusé d’être entendue par les enquêteurs.

Déjà condamné 

Le parquet a décidé d’engager des poursuites contre le père, qui est convoqué vendredi en comparution immédiate. Il se trouve qu’il a déjà été plusieurs fois condamné, notamment pour violence avec arme, en décembre 2020. Le quadragénaire se trouve même en sursis probatoire. Il encourt cinq ans d’emprisonnement, et même dix en prenant en compte la récidive légale .