On n'a jamais vu autant d’élus devant la stèle de Jacques Lafleur, a lancé d’entrée de jeu l’organisateur de la cérémonie, Poupoune Debien, qui regrette également que si l’on a retenu la poignée de main du politique avec Jean-Marie Tjibaou, « on a oublié l’éleveur, l’homme d’affaires, et le mineur. »
Un lieu de mémoire dans le Sud
La présence de nombreuses personnalités politique a également permis à Poupoune Debien de formuler une demande : « Le gros regret qu’on a, c’est qu’on a absolument rien fait pour Jacques dans le Sud. On nous a dit qu’on va avoir une statue avec Jacques et Jean-Marie Tjibaou, mais nous ça ne nous intéresse pas. On veut que quelque-chose soit fait pour Jacques dans le Sud. »
Autre constat fait ce samedi à Ouaco, si les Kanak invoquent régulièrement la mémoire de leurs dirigeants, leurs concitoyens, à force de division, sont allés jusqu’à gommer un peu de leur propre histoire.
Seul moment d’unité affiché du camp non-indépendantiste la photo de groupe dans le carré qui abrite la stèle de l’homme de Ouaco.
Le reportage de Gilbert Assawa et Nathan Poaouteta :