Les trente ans du rachat de la SMSP célébrés à Ouaco

La Société minière du Sud Pacifique a été rachetée par la province Nord en 1990.  30 ans après, l’événement a été fêté ce samedi au siège social de la société, à Ouaco, pour mesurer le chemin parcouru. 
C’est à Ouaco, berceau de la société, que le trentième anniversaire du rachat de la SMSP par la Sofinor, le bras économique de la province Nord, a été célébré ce samedi. 
 

« Plus qu’une simple société »

De nombreux stands étaient installés pour permettre au public de se faire une idée de l’exploitation du nickel. De la pierre taillée et des artisans lapidaires aux échantillons de roche du centre de géologie, chacun avait à coeur de partager ce moment unique dans une entreprise à part.
« Les gens qui viennent y travailler, ils savent qu’ils ne travaillent pas pour un actionnaire privé mais pour quelque chose de plus grand » explique Karl Therby, le directeur général de la SMSP. « Il y a aussi l’histoire de ce groupe. Le préalable minier, les mobilisations pour le Koniambo, ce tragique accident d’hélicoptère il y a vingt ans qu’on va commémorer encore le mois prochain. Tout ça c’est dans les tripes de tous les gens qui travaillent à la SMSP, dans le groupe, à la NMC, à KNS… C’est vraiment quelque chose qui fait que c’est plus qu’une simple société ». 
Paul Néaoutyine, le président de la province Nord, a remercié tous les employés de la société ainsi que la population du Nord et plus largement celle du pays pour leur implication.
 

L’héritage des anciens

Parmi les voix qui ont porté ce samedi à Ouaco, celle de Josée Kondolo, coordinatrice de sondages NMC sur la côte Ouest. Née à Koumac l’année des accords de Matignon, elle assume aujourd’hui l’héritage des anciens, en particulier quand il a fallu faire des efforts en temps de crise.
« C’était nécessaire et surtout, ils avaient la force de faire cela. De nos jours, nous les jeunes, on a tout. Du coup c’est un peu difficile des fois de dire « on va diminuer le salaire ». Eux, ils l’ont fait. Ça veut dire qu’on a cette conviction, qu’ils ont réussi déjà, en tous cas pour ma part, de nous donner cette flamme ».
 

Se souvenir des disparus

Le souvenir des disparus du crash de Chefao planait ce samedi sur Ouaco. Associés à tous les anciens pour faire de la SMSP une entreprise leader dans la production de ferronickel, sans jamais oublier ses racines. 
Le 27 novembre 2000, l’état-major de la SMSP était décimé dans cet accident d’hélicoptère qui avait fait sept morts, dont le PDG de la société Raphaël Pidjot, le directeur général, Jean-Pierre Lapousse, le directeur technique, Jean-Pierre Gastaldi, et le directeur financier, Régis Vivier. 
Le reportage de Gilbert Assawa et Nathan Poaouteta 
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