Une enquête ouverte après des violences au sein d'une tribu à Kaala-Gomen

Le procureur de la République réagit après de graves incidents qui se sont déroulés durant le week-end des 13 et 14 novembre, à Kaala-Gomen. Cinq habitations et sept voitures ont été incendiées et des coups de feu tirés, sans faire de victime.

Des incendies d’habitations et de véhicules et des scènes de violences avec armes à feu : les vidéos circulent sur les réseaux sociaux. 
Il s’agit, explique le procureur de la République dans un communiqué, "d’exactions commises entre le samedi 13 novembre 2021 vers 21h30 et le dimanche 14 novembre 2021 à 23 heures au sein de la tribu de Payama à Kaala-Gomen". 

Un clan accusé d’avoir jeté un sort

Les deux familles concernées "ont déjà, par le passé, connu des scènes de violences". Ce conflit a connu un nouvel épisode violent. Cela, avance Yves Dupas, "suite à l’ accident mortel dont a été victime l’un des membres" d'une famille, "amenant ces derniers à accuser l’autre (…) de leur avoir jeté un sort".

Incendies et tirs d’armes à feu

Le dérapage a eu lieu samedi 13 novembre au soir, dans un contexte de forte alcoolisation. Environ 80 personnes issues des deux camps ont commencé à s’invectiver avant de passer à la violence, au feu et aux tirs qui n’ont heureusement pas fait de blessés. 
Les gendarmes de Koumac ont tenté d’intervenir mais ont dû se replier face à "l’agressivité des protagonistes massivement alcoolisés [qui] les plaçait dans une situation de totale insécurité". 
Pour tenter d’apaiser la situation, la mairie de Kaala-Gomen et des chefs coutumiers ont lancé le 15 novembre des actions de médiation. 

Une enquête ouverte 

Au niveau judiciaire, une enquête a été ouverte pour des chefs de dégradations ou destructions de biens par incendie et de violences aggravées avec usage ou menace d’armes.
Selon les premières investigations, "plusieurs armes à feu ont été utilisées  sans causer de blessure, et sept voitures ainsi que cinq habitations au total, détruites par incendie".
Le procureur Yves Dupas insiste : "le parquet entend déployer l’ensemble des moyens nécessaires pour identifier et poursuivre les auteurs de ces exactions".