Deux kilomètres de la route qui mène à la seule plage de Koné viennent d'être goudronnés. Sur onze. Budget : 50 millions sur une enveloppe de 300 millions consacrés par la commune aux travaux sur l'ensemble des voiries pour l'année.
À Foué, là où résident plus d’une quarantaine d’habitants, les choses n’ont pas changé. La météo fait régulièrement un sort à la piste plane occasionnellement retapée. Les jours de pluie, les enfants de Bruno-Mathias Tekahu manquent parfois le collège, où ils se rendent à vélo. "Je ne peux pas les envoyer sinon quand ils arrivent, ils sont sales." Les vélos, "je suis tout le temps en train de les réparer. Ça esquinte les voitures aussi".
La commune doit faire des choix
Isabelle Poadae, première adjointe à la mairie de Koné, a conscience du problème. “On a également des pêcheurs, des plaisanciers, les utilisateurs de la base nautique" qui remontent des nuisances. "Avec la poussière et les nids-de-poule. Mais on a privilégié d’autres routes", assume-t-elle.
Certains jeunes ont choisi d’aller vivre au village, délaissant leurs terres et une plage rendue célèbre par des fouilles archéologiques et la civilisation lapita.