Le centre culturel de Koné se remet sur les rails

L'équipe du centre culturel Pomémie.
Après une année sans direction et un chargé de d’action sur le départ, le centre culturel Pomémie de Koné reprend du poil de la bête. Pour la nouvelle équipe au conseil d’administration, il s'agit de consolider le fonctionnement et de travailler d’arrache-pied sur la grille d’activités 2020.
«On a tenté du mieux qu’on pouvait de tenir nos expositions et de proposer des activités, que ce soit au grand public ou aux enfants.» Assurer une programmation sur une année pleine au centre culturel de Pomémie, c’est l’objectif de Noëlla Poemate, présidente de l’association Poa Boa Vi Thila, et du comité directeur. L’année 2019 n’a pas été de tout repos, pour le nouveau bureau. Le départ annoncé de sa chargée d’action a conduit les bénévoles à se retrousser les manches en donnant un peu plus de leur temps. 
 

«Ce n'était pas facile»

«C’est essentiel de continuer de travailler avec nos partenaires, insiste la présidente du centre. Ce n’était pas facile, pour l’ensemble des membres, car il fallait jongler avec notre travail. On se devait d’être disponible même si, parfois, cela a bousculé nos habitudes, familiales notamment. On a assisté à beaucoup de réunions. Nous avons même passé des week-ends ici, au centre, pour travailler ensemble et penser à une nouvelle organisation.»
 

Une subvention divisée par trois

En ces temps de crise des financements publics, le soutien à la culture et aux associations qui œuvrent pleinement pour son maintien est difficile. En cinq ans, la subvention accordé par la province Nord au centre culturel de Koné a été divisée par trois. Elle s’établit désormais à 23 millions de francs. Pour éviter les carences dans l’organisation d'activités, les centres culturels du Nord misent grandement sur la mutualisation des moyens. 
 
Exposition lapita au centre Pomémie, janvier 2019.
 

«Faire avec l'existant»

«La province Nord qui nous aide financièrement nous a bien stipulé qu’il n’y aura plus d’augmentation au niveau des subventions, qu’il faut faire avec l’existant», souligne Noëlla Poemate, la présidente. «Nous avons géré avec l’argent qu’ils nous ont donné. Maintenant, ce qu’il faut faire, c’est apprendre à utiliser cet argent pour le fonctionnement du centre, c'est-à-dire l’entretien du bâtiment, le paiement des salaires, etc.»
 

Mutualisation des moyens

L’association Poa Boa Vi Thila est consciente qu’en parallèle, elle ne doit pas oublier les actions concernant sa programmation. «Aujourd’hui, la restriction budgétaire fait qu’il est plus que primordial de mutualiser les moyens avec l’ensemble de nos partenaires comme avec les autres centres culturels», insiste la responsable. L’association s’est lancé de nombreuses priorités afin de réaffirmer sa place d’outil culturel au service de la population du Nord.
 
Atelier vannerie au centre Pomémie avec des collégiens de Païamboué, en novembre 2019.
 

Recrutement

Avec le recrutement d’un nouveau chargé d’action, le conseil d’administration s’est lancé plusieurs objectifs pour 2020. Il s’agit de consolider le fonctionnement de l’équipe du centre culturel, de retravailler sur le projet d’établissement et d’accentuer d’avantage les efforts sur la mise en place d’une programmation.
 

Offrir une programmation hétérogène

«C’est important de bien asseoir notre structure avec notre nouveau chargé d’action, qui a pris officiellement ses fonctions la semaine dernière, insiste la présidente, et ensuite d’offrir une programmation assez hétérogène pour que le public puisse grandement s’y retrouver.» Un challenge de taille pour des bénévoles totalement impliqués au maintien de cet édifice culturel, avec une envie grandissante d’offrir aux publics dès la rentrée un agenda éclectique.