À Nouméa, de nouveaux heurts ont eu lieu entre les forces de l’ordre et barragistes sur le secteur de Magenta dans la nuit de mercredi à jeudi.
À Païta aussi, les forces de l’ordre sont intervenues en début de soirée pour tenter de faire reculer des militants. Enfin, à Dumbéa, un bâtiment situé près de la station d’épuration à Koutio, a brûlé dans la nuit. Bonne nouvelle en revanche, quatorze écoles primaires publiques ont pu accueillir les enfants ce jeudi matin.
Davantage de pression et d'agressivité à Koné et Pouembout
Dans le Nord, la nuit dernière a été plutôt calme à Koné. Mais mardi soir, une trentaine de jeunes a tenté de créer des tensions dans la zone de Koné et Pouembout. Ils ont été rapidement repoussés par les forces de l'ordre.
Un dispositif de vigilance des habitants
Désormais un important dispositif de vigilance, orchestré par les habitants des deux villages, mais aussi des cinq tribus de Koné, permet de maintenir le calme, appuyé par un dispositif de gendarmerie. "La crise s'étendant dans la durée, on remarque une dégradation et une augmentation de la pression, de l'agressivité, de la violence des personnes", détaille Frédéric Bouteille, le commissaire délégué de la subdivision nord. "Essentiellement le fait des plus jeunes. J'imagine que grâce à nos échanges, les anciens ont contenu la jeunesse jusque-là. Mais qu'avec le temps, ça devient je pense de plus en plus difficile."
Présents toutes les nuits
Le dispositif de sécurité des forces de l'ordre est maintenant bien déployé sur la province, selon le commissaire délégué de la subdivision nord. "Ça nous permet encore de contenir ces poussées de violences, ces bouffées d'agressivité, mais ça nous demande d'être présents toutes les nuits."