Elle est prête depuis quelques mois, déjà. Pourtant, la morgue municipale de Koné tarde à ouvrir. La difficulté ? Trouver un thanatopracteur, et le convaincre de rester. Chose quasiment faite, assurait la mairie, cette semaine. "C’est bien sûr par rapport à l’hôpital qu’on crée cette morgue, qui est différente d’une salle de veille mortuaire où le corps arrive dans le cercueil", pose le deuxième adjoint, Patrick Robert, en citant les équipements existant à Pouembout ou Poya. "Ici, le corps sera mis dans le cercueil, par un préparateur mortuaire qu’on n’a pas encore trouvé."
Dimensionnement revu
Le pôle sanitaire Nord a géré la mise en cercueil des personnes décédés. Mais le chef-lieu provincial avait l'ambition de mettre à disposition un lieu de recueillement adapté à sa population. Koné, c'était plus de huit mille administrés au recensement de 2019, tandis que la zone VKP approchait des quatorze mille habitants. "À l’époque, il y avait un grand projet de centre funéraire, rappelle Patrick Robert. Après, on a réduit la voilure, par rapport au nombre de décès dans la zone."
Deux salles de veille
D'où ce projet. Avec deux salles de veille, le bâtiment pourra permettre à deux familles de se recueillir en même temps, avant de se diriger vers le cimetière communal ou un cimetière de tribu. Pour créer sa morgue, la commune a consacré cinquante millions de francs à rénover un ancien logement du "dispensaire". Elle a aussi choisi de financer presque en totalité les futurs coûts de fonctionnement. Le prestataire n'aura que les consommables à gérer. Le terrain, lui, est provincial.