Depuis quelques mois, la mairie de Koné dispose d’un terrain de presque onze hectares en face du cimetière communal. C’est sur ce vaste espace, encore à viabiliser, que sera installé le futur centre funéraire de Koné et ses annexes. «Il y aura des fondations et un aménagement autour», énumère Joseph Goromido, le maire de la commune. «Le cadre sera dans le style océanien, pour permettre à l’ensemble des religions de venir prier leurs morts. Un espace sera dédié notamment aux cérémonies coutumières.»
Un véritable besoin
Depuis cinq ans, le chef-lieu de la province Nord connaît une forte croissance démographique, au point que sa population a quasiment doublé. La ville se voit dotée de nouvelles infrastructures. Sur la zone VKP, le développement est conséquent. Et l’arrivée d’un centre hospitalier va bousculer les autorités locales.
La question du foncier
Car ce projet de centre funéraire est attendu depuis 2012. «C’est principalement la question du foncier qui a bloqué dans l’élaboration de ce projet, affirme le maire. Il fallait réfléchir ensemble pour trouver une solution. On a pensé aux terres coutumières. Finalement, nous avons pris l’option d’acheter un terrain.»
Succession
Une fois le lopin trouvé, les négociations pour son achat vont prendre du temps. «Ce terrain était en succession, avec plusieurs héritiers. Alors, il fallait tous les chercher pour qu’ils acceptent de nous le vendre. Cet épisode, c’est du passé. Maintenant qu’on a le foncier, l’opération peut enfin commencer.»
Estimé à plus de 160 millions
Le projet de la future morgue se trouve actuellement en phase d’étude. Estimé à plus de 160 millions, son financement se fera à travers le contrat de développement signé entre la municipalité et l’Etat. Dans l’intervalle, l’ancien dispensaire de la commune devrait recevoir les défunts. «Nous sommes en train d’aménager les installations car elles ne sont pas pourvues de chambre froide pour accueillir les corps», indique Joseph Goromido. «Nous travaillons de concert avec la province Nord pour pouvoir réaliser l’investissement nécessaire dans cette maison.»
Premiers travaux attendus l'an prochain
La phase d’étude sera déterminante. Elle doit apporter les éléments nécessaires à une esquisse budgétée de ce projet. Quant aux premiers coups de pioche, ils sont attendus l’an prochain, pour une mise en service en 2021.