Ce que l’on redoutait autour de ce premier tour de la présidentielle a fini par arriver. Une grande partie des électeurs brillent par leur absence. Le taux d’abstention est estimé à 58% sur la commune de Koné. C’est 10 points de plus qu’en 2012. Une nette progression qui pourrait s'expliquer par plusieurs raisons. « Généralement, c’est une élection qui ne rassemble pas les foules », souligne Joseph Goromido, le maire de Koné. « Il faut donc motiver les populations pour venir voter et surtout, leur expliquer les enjeux. Du côté des indépendantistes, nous ne tirons pas tous dans le même sens pour ce scrutin. Il y a eu l’appel à ne pas participer aux élections de l’Union calédonienne », poursuit l’édile, Palika, de la commune. La participation reste faible. Avec 42%, la capitale du Nord n’a pas attiré grand'monde pour ce premier tour.
« Une partie de l’électorat de droite s'est radicalisé»
La candidate du Front national se paie le luxe de rafler un maximum d’électeurs sur les trois bureaux de vote du village. Marine Le Pen emmagasine par exemple plus d’un tiers des voix dans le bureau test de la salle Au Pitiri. Sa progression est réelle dans la commune indépendantiste. En deuxième position, elle rassemble 21,35% des suffrages exprimés. « Il est certain qu’elle fait un bon score pour ce premier tour », analyse le maire. « Comme en France, une partie de l’électorat de droite s’est radicalisé. On peut le retrouver également en Calédonie à travers ses résultats. »
Un tiers des voix pour Hamon
Mais c'est Benoît Hamon qui sort favori de ce premier tour dans la capitale du Nord, avec 517 voix sur 1697 suffrages exprimés. En troisième position, le candidat des Républicains, François Fillon, totalise 338 voix. Emmanuel Macron prend la quatrième place avec 202 suffrages, suivi de près par le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à 135 voix.