C'est toute l'ambiguïté qui existe encore dans l'éducation nationale, de savoir jusqu'où peuvent aller les enseignants, pour faire régner l'ordre dans leur classe. Ici, on reprochait à un enseignant d'avoir parfois un peu bousculé les élèves physiquement, sur le registre de violences que nous contestons. C'est un qualificatif, qui ne pouvait pas être retenu - Me Gillardin, avocat de La Défense
Difficultés au sein du monde éducatif
Présidé par un juge unique, l'audience de ce mercredi matin a mis en lumière les difficultés au sein du monde éducatif, notamment dans le Nord. Constat établi à l'internat de Poindimié, où les échanges entre parents et professeurs se font rares, voire inexistants.J'ai rencontré les parents, qui étaient eux-mêmes choqués et contre le fait qu'on puisse porter une atteinte physique à leurs propres enfants - Me Rolin, avocate de la partie civile.
Tensions internes
Six collégiens de Poindimié, treize autres à Hienghène, pour la plupart des garçons ont attesté de ces faits de violences. Une audience, qui a révélé un climat de tensions internes. Bousculer les enfants ou fermer l'ordinateur sur leurs mains, ce sont des gestes dégradants et humiliants. À partir du moment où c'est humiliant, ça n'a plus de caractère éducatif et c'est ce que disent les enfants. « On s'est sentis dégradés, on n'ose plus participer en classe ». Le caractère de correction ou pédagogique, à mon avis, il n'existe plus à ce moment-là - Me Bernard, avocat de la partie civile.
Le reportage de Gilbert Assawa et David Sigal :