Alors qu'il devait réunir les différents partis politiques du FLNKS, le congrès de la coalition indépendantiste se tiendra finalement à une date ultérieure.
Aux alentours de 12h30 ce samedi, la délégation de l'Union calédonienne arrive à la maison commune de la tribu de Netchaot (Koné) avec un peu plus de trois heures de retard. La procédure de fouille est obligatoire pour l'ensemble des personnes présentes sur site, Daniel Goa n'y échappe pas.
Une coutume d'accueil et une autre de pardon pour le retard sont réalisées, avant de laisser place à une discussion à huis clos entre les têtes des différents partis du front. Près d'une heure plus tard, le président de l'UC et Gilbert Tyuienon ressortent le visage fermé.
Discussions à venir avec les militants
L’organisation et les coutumiers n’acceptent pas d’intégrer au congrès une plus grande délégation de la CCAT, qui met la pression sur les points d’accès au site pour rentrer. Leur argument : la sécurité de tous ne serait pas assurée.
L’Union calédonienne demande alors le report du congrès et les coutumiers de Netchaot prennent la parole : ils sont d'accord pour reporter l'évènement, mais à la condition que tous les barrages du pays soient levés.
Le ras-le-bol se fait sentir et cette fois-ci, il est exprimé clairement et directement aux dirigeants de l’Union calédonienne par les coutumiers de l’endroit. La balle est désormais dans le camp de l’UC, qui doit se confronter à ses militants ce soir pour savoir si elle acte ou non cette levée des barrages et dirige son camp vers les discussions prévues initialement avec le FLNKS.
Un reportage de Brice Bachon