Le deuxième jour de visite officielle en Nouvelle-Calédonie mènera Annick Girardin à Koné, essentiellement. La ministre des Outre-mer est attendue ce matin à l’hôtel de province Nord, au régiment de service militaire adapté, puis à l’usine KNS.
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Depuis sa création, l’usine du Nord a dû faire face à des périodes très difficiles. Son coût, d’abord, a flambé à plus de 7 milliards d’euros - plus de 835 milliards CFP. Sans parler de l’accumulation de problèmes techniques, la réfection de l’un de ses fours et la décision prise l’an dernier par l’industriel de diminuer ses effectifs de 140 personnes. Il s’agissait de répondre à des objectifs de réduction de coûts.
Marché du nickel dégradé
En parallèle, le marché du nickel, dégradé sur la durée, menace directement la rentabilité du projet. En 2016, l’intervention de l’ancien chef de gouvernement, Manuel Valls, va permettre de sauver l’usine de Konimabo. L’Etat confirme la défiscalisation de la centrale électrique.
Montée en puissance
Depuis le début de l’année, KNS reprend des couleurs. La production de l’usine est en forte hausse, à 4600 tonnes de nickel au premier trimestre. Une montée en puissance est observée. L’objectif de 20000 tonnes pourrait être atteint d’ici à la fin de l’année. Mais la survie de l’usine repose sur l’efficacité du partenariat entre la SMSP et Glencore.
Quelles sources de financement ?
Aujourd’hui, la capacité de la province Nord à se porter garante pour de nouveaux emprunts a atteint ses limites. Ces garanties de prêt bancaire ont permis de financer la construction de l’usine. La Société minière du Sud Pacifique doit rechercher d’autres sources de financement. Le soutien de l’Etat pourrait être une bouffée d’oxygène. La rencontre entre le président de la province nord, Paul Néaoutyine, et la ministre des Outre-mer ce mardi pourrait ouvrir une première phase de discussions.