Plus de 1 400 candidats pour devenir surveillant pénitentiaire

Le centre de détention de Koné doit ouvrir d’ici un an. Alors que les travaux de gros œuvre s’achèvent, le recrutement du personnel vient de démarrer. Un concours de surveillants pénitentiaires était organisé ce mercredi en Calédonie.

Ils étaient 1431 ce matin à plancher à Koné, Pouembout, Nouméa et Lifou pour tenter de devenir surveillant pénitentiaire. A la clé, des postes à Nouméa mais surtout dans le futur centre de détention de Koné qui doit ouvrir ses portes début 2022
Soixante-dix personnes seront sélectionnées au terme d’une série d’épreuves. Soixante hommes, et dix femmes. 
« On a eu beaucoup d’inscriptions, beaucoup de demandes d’information sur ce concours et sur les métiers pénitentiaires. Ce qui est très important puisque c’est la première fois qu’en Nouvelle-Calédonie, on organise un concours de cette ampleur là » explique Nathalie Boissou-Comtois, directrice des services pénitentiaires, cheffe de projet.  

D’indispensables qualités d’écoute 

À tout juste 20 ans Sheryl Obry est venue de Poindimié pour tenter sa chance.
« J’ai toujours voulu être dans les métiers de la justice » confie cette candidate qui concède que travailler dans un milieu carcéral peut être « un peu » inquiétant. « Mais si on réussit, on sera formé »
Les résultats sont attendus au 1er mars. Viendra alors la deuxième étape pour les candidats :  les épreuves d’admission, du sport et des oraux sur Nouméa. 


« Pour être surveillant et surveillante, il faut une grande qualité d’écoute » explique Nathalie Boissou-Comtois. « On pense bien souvent à la mission de sécurité et de protection de la société avec une image traditionnellement d’autorité, mais je crois que ce métier là est un métier qui est en lien direct avec la préparation à la sortie et la réinsertion. Donc il faut bien évidemment une écoute, une observation et un dialogue ». 

Une formation de six mois en Métropole

Afin d’ être complètement prêts,  les lauréats bénéficieront d’une formation rémunérée de six mois à l’école nationale d’administration pénitentiaire en Métropole. Ils seront ensuite affectés exclusivement en Nouvelle-Calédonie.

Le reportage au lycée Michel Rocard de Pouembout de Camille Mosnier et David Sigal