L'Union calédonienne dit "non" à la modification du code minier

Le nickel était au coeur des discussions du comité directeur de l’UC ce samedi, à Koné. Comme le Palika, l’Union calédonienne est vivement opposée au projet de loi du pays du gouvernement de modifier le code minier.
Pour l'UC, c'était le premier grand rendez-vous après le confinement.

C’est surtout sur la question des exportations de minerai que les indépendantistes s’arc-boutent. L’UC conteste le projet d’autoriser la SLN à exporter 2 millions de tonnes supplémentaires. Autre point : permettre l’exportation de minerai issu des réserves métallurgiques de Tiébaghi.
 

Non à l'exportation

Pour Daniel Goa, le président de l’UC, il faut valoriser le nickel en le transformant localement dans les usines du pays. 
 

Aujourd'hui, on continue à utiliser les exportations et ça, ce n'est pas possible, ça n'est pas imaginable de continuer à dilapider le pays comme ça - explique-t-il.

 
Pour l’UC, pas question non plus d’autoriser Vale NC à exporter de la saprolite, même s’il s’agit là d’un des piliers de l’entreprise pour rebooster l’usine du Sud.  
 
"Vale c'est une action en bourse. Il va revendre la valeur du site et puis l'usine, on se débrouille avec. Il vend à un petit mec qui a, à peine 20 milliards de francs (New Century Resources). Il n'a aucune expérience, il va racheter et revendre dans deux ou trois ans juste pour des actions en bourse et nous, on a donné en cadeau, un site minier d'une richesse assez rare et puis maintenant, Vale se comporte comme s'il était le propriétaire et nous on ne dit rien" explique Daniel Goa. 
 
Ce projet de loi du pays est désormais entre les mains du Congrès. Mais les deux groupes indépendantistes, Palika et UC, ont d’ores et déjà annoncé la couleur : modifier le Code minier comme proposé par le gouvernement, c’est non. 

Le reportage de Gilbert Assawa et Camille Mosnier.
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