Un protocole d'accord doit être signé samedi prochain à Kouaoua, où un conflit latent depuis de longs mois a provoqué quelques remous en ce début de semaine. Des habitants ont mis la pression pour pousser les concernés à trouver une solution.
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Fermeture de l'école faute de transport scolaire, fermeture des services municipaux, de l'agence postale, des sites miniers : le quotidien de Kouaoua était perturbé, en ce début de semaine.
Le point avec Marguerite Poigoune
Deux barrages
Des habitants ont mis en place deux barrages routiers. L'un, à Koh, depuis minuit dans la nuit de dimanche à lundi. Il n'était pas filtrant, seules les urgences passaient. L'autre, à l’intersection Kouaoua village / Houaïlou, était filtrant. Il a été mis en place cette même nuit, à 2 heures. A peu près 300 personnes se sont postées sur les deux barrages.Coup de pression
Les habitants des tribus ont été rejoints par des agents SLN de Houaïlou et Canala. L’objectif, mettre la pression pour inciter un collectif de jeunes et les coutumiers à trouver un accord dans un conflit qui date de 2018, sur le projet d’exploitation de deux nouveaux sites miniers par la SLN.Signature prévue samedi prochain
Les deux parties se sont rencontrées dès lundi, chacune a fait ses propositions. Et ce mardi soir, on apprend que le protocole d’accord sera signé samedi après-midi, avec les représentants de la province Nord, l’Etat et la mairie.Reprise d'une partie de l'activité
L’école, la mairie et la poste doivent rouvrir ce mercredi. Les centres miniers, de la NMC et de la SLN, devraient, eux, rester fermés. Et les deux barrages seront tous deux filtrants jusqu’à samedi, au moment de la signature. Les deux parties engagées dans ce conflit, coutumiers et jeunes, se disent en tout cas heureuses d’être sur la bonne voie. Et de signer un accord samedi prochain, après un an et dix mois sans véritable solution.Pour rappel
Pour situer le conflit en question, rappelons qu'en août 2018, de jeunes habitants de Kouaoua avaient manifesté leur opposition au projet d’ouvrir deux nouveaux sites miniers. Un refus motivé par des raisons environnementales. S'en étaient suivies plusieurs rencontres et tentatives de négociation, dans un contexte parfois difficile. Sans règlement sur le fond, du moins jusque là.Le point avec Marguerite Poigoune
Kouaoua reportage