La serpentine de Kouaoua de nouveau incendiée

La serpentine de Kouaoua après ce nouvel incendie.
Une fois de plus, la célèbre serpentine de Kouaoua subit un incendie. Il est survenu dans la nuit de samedi à dimanche, sur le tapis roulant qui fait le lien entre le centre minier de la SLN et le bord de mer, où le minerai est embarqué. 
C'est aux alentours d'1h30 cette nuit que l'incendie s'est déclaré sur la serpentine de Kouaoua, dans la partie basse du convoyeur. Le feu a pris en trois endroits dans un périmètre d'environ un kilomètre, détériorant le tapis roulant en ces trois points. Les équipes d'astreinte sont intervenues en premier sur le sinistre, avec l'aide d'habitants du village.

Estimation des dégâts

Le serpent de métal permet d'acheminer le minerai depuis les sites de Kiel et Méa jusqu'à la roue-pelle de chargement des bateaux. La SLN évalue encore le coût de la remise en état mais la société estime déjà que les dégâts sont graves, et que le montant s'annonce important. Son responsable communication a répondu ce matin à Elodie Lanfroy ((photo d'archives). «On aura des pertes par rapport à la production parce qu’on ne pourra plus descendre le minerai, explique Olivier Béligon: pour nous, le minerai de la côte Est est particulièrement important dans le mix de tous les minerais venant de nos quatre grandes mines et des mines tâcheronnées de la SLN.»

Un outil essentiel, et exposé

Un incendie en plein week-end sur la serpentine, comme un air de déjà-vu… Le convoyeur représente le seul moyen de rallier le littoral, une douzaine de kilomètres en contrebas. Un outil essentiel, et exposé. Le tapis avait déjà brûlé sur environ 360 mètres dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 juillet 2017. Ce n'est que huit jours plus tard que le centre minier aux quelques 200 salariés a pu reprendre la production, et grâce aux efforts des équipes qui ont effectué les réparations en un temps record. 

A Canala et à Thio

En février 2016 déjà, un incendie avait obligé la SLN à stopper la serpentine, cette fois, pendant près de deux semaines. Sans oublier, en mai 2017, le feu dans le bureau technique des engins de servitudes, qui avait détruit notamment des archives et des ordinateurs. Un énième déboire, donc, qui fait également écho aux dégradations de ces derniers mois sur d'autres sites miniers, de la SLN à Thio ou du groupe Ballande à Nakety, Canala.

«Quelle image?»

Pour le maire de Kouaoua, c'est la consternation et la colère qui dominent après ces nouvelles dégradations sur la serpentine. «Quelle image on donne aux jeunes, à la population, aux gens d’ailleurs et aux investisseurs ?», s'interroge Alcide Ponga, qui appelle à dénoncer cet acte (photo d'archives).

Retrouvez également le reportage de Dave Waheo-Hnasson.
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