Du travail d’intérêt général après un message contre le maire de Koumac

La mairie de Koumac, image d'illustration
Message en ligne le 20 mars contre Wilfrid Weiss, garde à vue le 24 et comparution le 25 : la justice en Nouvelle-Calédonie affiche une nouvelle fois sa célérité dans le traitement d'une affaire de publication haineuse ciblant un élu.

Et une procédure judiciaire de plus, pour tenter d'endiguer les messages haineux sur les réseaux sociaux. Cette fois, c'est le maire de Koumac qui était la cible d'un de ses administrés internautes, relate le procureur de la République.

Coup de colère contre l'état des routes et la réglementation

Le 20 mars, raconte Yves Dupas, cet habitant âgé de trente ans s'est fendu sur son compte Facebook d'une publication jugée injurieuse et menaçante envers Wilfrid Weiss. Interpellé et placé en garde à vue quatre jours après, il a reconnu avoir diffusé ce message, puis l’avoir retiré le lendemain. Par "colère", se disant agacé à la fois par l’état des routes et l'obligation de désormais présenter une pièce d’identité à l’achat de cigarettes.

Cent heures de TIG

Le maire a déposé plainte, mais ne s’est pas constitué partie civile. Quant à l'auteur mis en cause, il a comparu ce vendredi en reconnaissance préalable de culpabilité. Cette fameuse procédure du "plaider coupable" lui vaut une peine de TIG, du travail d'intérêt général à hauteur de cent heures, à effectuer dans un délai de dix-huit mois. Et il pourra le faire au sein des services municipaux.

"Ayant trois antécédents judiciaires pour des délits routiers", précise le procureur, il encourait la peine trois ans de prison et une amende d'environ 5,4 millions de francs. "En cas de non-exécution du travail d’intérêt général, le condamné devra exécuter la peine de deux mois d’emprisonnement".