Le Koumac-Hienghène trait d'union entre les deux côtes

A défaut de voyager à l’international et de prendre l’avion, on peut toujours sillonner la Calédonie à bord du réseau Raï. Embarquement immédiat sur la ligne Koumac-Hienghène.

Au volant de son bus orange et blanc, Eric est un observateur privilégié des  habitudes des gens du Nord. « Là, c’est la rentrée, les gens vont faire leurs courses, le bus est plein. Il ne me reste plus que trois places. » Mais certains, ont des motifs moins habituels : « Il y en a qui prennent le bus juste pour promener ! Là comme c’est le nouveau bus, il y en a qui le prennent juste pour voir », assure Eric. 

La flotte vient en effet d’être renouvelée. Les bus sont plus courts, ils ont perdu 13 des 53 places, mais ont gagné en maniabilité.  Le chauffeur peut ainsi commander la hauteur de caisse. Un atout notamment lorsqu’il s’agit de passer le bac de la Ouaïème.

Un service très demandé

Du côté des gares routières, les files s’allongent. Car le Raï, c’est comme le paradis, s’il y a beaucoup d’appelés, il y a très peu d’élus
 
« A chaque fois que l’on veut prendre le car qui part de Koumac à 11h45 le vendredi, il est toujours plein, soupire une usagère. Tous les vendredis c’est pareil. Là, on est obligés d’attendre ce soir. »


 
Le service a été renforcé depuis l’an dernier les vendredis et dimanches en fin d’après midi. Deux bus supplémentaires sont mis en service dans les deux sens
 
Ainsi ce sont 400 sièges mis à la disposition des voyageurs vers Koumac ou vers la Côte Est. D’autant plus que l’hôpital se trouve désormais à Koné.
 
Le reportage de Gilbert Assawa et Camille Mosnier :