Première campagne de pêche pour le Saint-Michel

La majorité des pêcheurs de ce nouvel armateur sont originaires de Belep.
L’un des trois palangriers flambant neufs d'Armement du Nord a pris la mer ce vendredi, depuis Koumac. A son bord : six marins qui ont embarqué pour une campagne de 12 jours. 
Construit sur un chantier des Sables d’Olonne, en Vendée, le Saint-Michel a d’abord testé l’ensemble des équipements à bord avant de prendre le large pour douze jours de pêche, au départ de Koumac, son port d’attache. Une fois le matériel vérifié et les 5 tonnes de glace embarquées pour la conservation du thon, le capitaine et son équipage espèrent maintenant que le poisson sera au rendez-vous. « En moyenne, on peut faire cinquante prises et si ça pêche bien, presque une centaine par jour », indique Angélo Daye, le capitaine du navire.
A l'image du Saint-Michel, les trois bateaux de la flotte peuvent déployer près de 1800 hameçons par jour.
 

Plus léger

Equipé de soixante kilomètres de ligne mère, ce palangrier est beaucoup plus léger grâce à sa conception en aluminium, mais aussi plus économe en énergie. Sur le papier, le Saint-Michel et ses sister-ships, le Saint-Gabriel et le Saint-Raphaël, devraient consommer 30 % de gasoil en moins que les palangriers classiques en acier. Une économie non négligeable pour l’armateur Armement du Nord, récente joint venture d’Amsud (Pescana) et de Nord Avenir. « Quand je pousse le bateau à 1 200 tours, je suis déjà à 8 nœ​​​​​uds. C’est pas mal ! On économise en carburant, confirme Angélo Daye. En revanche, il y a pas mal de prise au vent. Donc pour rentrer dans une digue comme celle (de Pandop), il faut bien anticiper et regarder la manœuvre. »
 
Angélo Daye est le capitaine du navire.
 

Des avantages pour l’équipage

Situé à 400 km de Nouméa, Koumac est plus proche des zones de pêche. En théorie, cet avantage devrait aussi profiter à l’équipage qui bénéficiera de deux jours supplémentaires par campagne. Autre bonne nouvelle pour les matelots, le navire a été conçu sur-mesure, avec un confort accru pour les marins, grâce à l’expérience accumulée au fil des campagnes. « Les matelots sont bien installés, le carré est grand », observe le capitaine. Enfin, dernier argument à l'avantage des marins -originaires de Belep en majorité- : ils n’auront qu’à sauter sur le Seabreeze pour rentrer chez eux au retour de leur pêche. 
Le Saint-Michel devrait rentrer de campagne au début du mois d’août. 

Le reportage de Gilbert Assawa et David Sigal
©nouvellecaledonie