Des personnels soignants qui se débrouillent avec ce qu'ils ont pour faire face à la crise sanitaire. C'est le cas des infirmières libérales de Koumac. Elles n'ont reçu que dix masques chacune alors qu'elles ont en charge une quarantaine de patients par jour.
•
Albert est le quarantième patient de Seta Sako, infirmière libérale à Koumac. Elle suit Albert pour une maladie chronique. Elles sont quatre infirmières dans son cabinet et se relaient dans la semaine pour assurer le suivi des malades.
Depuis le confinement, Seta a changé ses habitudes de travail, avec notamment le port du masque et des gants.
« Il faut quand même, parce que vu qu’elle passe un peu partout, il ne faut pas qu’elle ramasse quelque chose de pas bon par là » souligne Albert. « Mais elle fait bien attention, elle suit les règles et c’est bon ».
« Beaucoup de précautions à prendre, donc réfléchir à chaque geste, pour ne pas contaminer le matériel qu’on a et puis pour pouvoir réutiliser ce qu’on a pu nous donner en faible quantité, comme les masques, comme beaucoup de choses » confie Seta Sako.
« On est obligé de mettre tout ce qui est sale d’un côté, tout ce qui est propre de l’autre, éviter tout contact entre les deux. Et beaucoup plus de produits pour désinfecter tout, que ce soir les boîtes de comprimés des patients, tout ce qui nous est à faire des prises de sang, des soins… Il faut penser à tout, à essayer de faire au mieux avec ce qu’on a pour essayer d’éviter d’emmener ce coronavirus auprès de nos patients ».
Après avoir reçu dix masques il y a quinze jours, elle ne sait toujours pas quand elle en recevra de nouveaux. Car ici, au bout de la Nouvelle-Calédonie, elle se sent quelque peu abandonnée des pouvoirs publics.
Le reportage de Brigitte Whaap
Depuis le confinement, Seta a changé ses habitudes de travail, avec notamment le port du masque et des gants.
« Il faut quand même, parce que vu qu’elle passe un peu partout, il ne faut pas qu’elle ramasse quelque chose de pas bon par là » souligne Albert. « Mais elle fait bien attention, elle suit les règles et c’est bon ».
Manque de matériel
Si l’élastique du masque de Seta tombe, c’est parce qu’elle a essayé de le rafistoler elle même. Car depuis le début du confinement, elle n’en a reçu que dix.« Beaucoup de précautions à prendre, donc réfléchir à chaque geste, pour ne pas contaminer le matériel qu’on a et puis pour pouvoir réutiliser ce qu’on a pu nous donner en faible quantité, comme les masques, comme beaucoup de choses » confie Seta Sako.
S’organiser au mieux
Entre les communes de Kaala-Gomen et Poum, elle peut voir plus d’une quarantaine de personnes dans une journée. Des malades de tous âges, avec différentes pathologies. Cela demande une certaine organisation pour se désinfecter après chaque visite, par exemple dans sa voiture.« On est obligé de mettre tout ce qui est sale d’un côté, tout ce qui est propre de l’autre, éviter tout contact entre les deux. Et beaucoup plus de produits pour désinfecter tout, que ce soir les boîtes de comprimés des patients, tout ce qui nous est à faire des prises de sang, des soins… Il faut penser à tout, à essayer de faire au mieux avec ce qu’on a pour essayer d’éviter d’emmener ce coronavirus auprès de nos patients ».
Après avoir reçu dix masques il y a quinze jours, elle ne sait toujours pas quand elle en recevra de nouveaux. Car ici, au bout de la Nouvelle-Calédonie, elle se sent quelque peu abandonnée des pouvoirs publics.
Le reportage de Brigitte Whaap