Après l'annonce de Glencore de quitter le Caillou, et de céder ses parts dans Koniambo Nickel SAS (KNS) à un éventuel repreneur, l'angoisse gagne les commerçants du Nord. Au cœur de la ville de Koné, un hôtel de trente-cinq appartements a déjà commencé à subir les effets de la mise en sommeil de l'usine métallurgique. Et pour cause, 90 % de sa clientèle sont des sous-traitants de KNS et des commerciaux. Depuis deux jours, les annulations et raccourcissements de séjour se multiplient.
Depuis hier, on reçoit des coups de fil et des mails concernant des longs séjours qui vont partir plus tôt que prévu. Et cela commence à s'accumuler malheureusement..
Bruno Cazaubon, directeur de l'hôtel-restaurant "Le Pacifik"
Même constat à Voh, où les annulations de réservation d'hébergement tombent en cascades. La directrice d'une auberge confie son inquiétude. "On a six mois pour se préparer" commente t-elle, avec l'objectif de préserver son personnel. Soit huit employés.
Côté restauration, c'est la même douche froide. Le soir de la Saint-Valentin, le carnet de commande de l'auberge de Gaulle affichait seulement deux réservations, deux tables de deux personnes. Une "tristesse" pour la directrice des lieux qui, en temps normal, réalise en moyenne trente couverts par service.