Nouvelle mobilisation pour sauver les antennes du conservatoire de musique et de danse

Des manifestants se trouvent devant la province Nord à Koné pour sensibiliser les décideurs sur le devenir de plusieurs dizaines d’intervenants. Il manque une quarantaine de millions pour boucler le budget conditionnel avant le 31 août.
Ils ne sont qu’une poignée installés devant la province Nord pour tirer la sonnette d’alarme, mais leur motivation est forte. Si le budget n’est pas signé, une quarantaine d’intervenants perdent leur emploi et environ 700 élèves sont privés de culture.
 

Le droit à la culture


« Tous les employés de l’AFMI (l'Association de formation de musiciens intervenants) ont eu leur entretien de préavis de licenciement », explique Sophie Naran, élève mais aussi professeur. « En fait, ça fait trois ans que tous les ans, on est obligé de descendre dans la rue pour manifester, pour avoir quelque chose qui normalement est un droit, le droit à la culture et à l’art. On n’est pas content, et on ne devrait pas avoir à subir la guéguerre qu’il y a entre les provinces et le gouvernement. Ce qu’ils gèrent, c’est notre argent, ce sont les enfants qui en souffrent. Là où ça devrait être une priorité, en fait, on est en train de se tirer une balle dans le pied ».

 

« On devrait pouvoir arriver à trouver une solution »

Toutes les antennes décentralisées sont concernées, soit l’ensemble du  personnel enseignant, ce qui représente une quarantaine d’agents.
« Ça représente à peu près 700 élèves sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, hors Nouméa » explique Christophe Orsini directeur par intérim du conservatoire. « Il est fort probable qu’on trouve une solution avant le 31 août pour faire perdurer notre action puisqu’évidemment,  nous sommes complètement investis dans la recherche des financements qui nous restent à trouver pour finir le marché et donc finir l’année scolaire. Pour l’instant, l’AFMI a tiré la sonnette d’alarme et il nous semble qu’on devrait pouvoir arriver à trouver une solution ».  
Les manifestants comptent bien rester mobilisés. 
« Je vais m’installer devant la province avec mon fils, mon mari, et ma guitare, et je vais chanter devant la province. Parce que les enfants, c’est l’avenir de notre pays » conclut Sophie Naran.
 

Poindimié aussi

Ce mardi 11 août, c'est au tour de Poindimié de se mobiliser pour préserver les actions culturelles du conservatoire et de l'AFMI. Si l'antenne du conservatoire a été inaugurée en 2016, l'école de musique Airi Jawe affiche trente années d'existence en tant que centre de pratique musicale et n'est pas épargnée par les problèmes financiers. Son avenir, à elle aussi, est incertain. 

Le reportage de Marguerite Poigoune : 

AFMI Conservatoire Poindimié